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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 22:49

 

manifeste2Vingt-quatre intellectuels ont récemment signé un manifeste réclamant que les animaux soient reconnus par le Code civil comme des êtres "vivants et sensibles".




signataires manifeste

On note parmi les signataires Boris Cyrulnik, Jacques Julliard, Michel Onfray, Florence Burgat, Didier Decoin, Elizabeth de Fontenay, Frédéric Lenoir, Erik Orsenna, Irène Frain, Pierre Rahbi, Edgar Morin, Hubert Reeves.





ânes (2) - CopieQue cette litanie d’écolo-gâteux, de plus ou moins jeunes bobos et de raconteurs d’histoires à dormir debout aient signé une telle ânerie ne nous étonne guère.



Pourquoi cette revendication est-elle une absurdité ?


040 La traite - Copie


Reconnaitre les animaux comme êtres sensibles dans le code pénal peut se comprendre. Le code pénal réprime déjà les mauvais traitements aux animaux. Y déclarer que c'est au nom de ce que les animaux sont des êtres sensibles n’est pas déraisonnable.




daumier

On imagine un procureur requérir contre une personne accusée de maltraitance envers un animal.



 

Dans le code civil, c'est absurde. Le code civil établit les droits et obligations qui régissent les rapports entre les personnes. L’animal est-il une personne ?

 

Daumier Les deux avocats



Sauf dans une caricature de Daumier, imagine-t-on un animal venir au tribunal d'instance demander réparation pour une maltraitance ?




Je suis profondément peiné que des penseurs aussi sérieux et réfléchis qu’Alain Finkielkraut, Luc Ferry ou André Comte-Sponville aient cru bon de s’associer à cette pétition. C’est sans doute le signe d'une certaine décadence de la pensée française.


old man1

N’est-ce pas Luc Ferry, dans son ouvrage Le nouvel ordre écologique, paru en 1992, qui contestait de façon solidement argumentée que l’on puisse attribuer la personnalité juridique à des animaux ? La vieillesse pourrait-elle être un naufrage même pour de fins esprits ?


 

 

Pour en savoir plus

 Le manifeste


Lire auss
i

Homme/animal


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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 00:00

 

Le 29 août 2011, en conclusion de mon précédent article à propos du loup, j’écrivais :


jura--3-

« Si une politique de
"containment", autrement dit une politique déterminée de régulation globale n’est pas adoptée, il recolonisera l’ensemble du territoire français.







moutons-troupe--4-
C’est pourquoi les mesures isolées d’autorisation de tir par tel ou tel préfet, pour satisfaire les éleveurs et les bergers d’une zone particulièrement attaquée, ne suffiront bientôt plus.




Je parie sur un changement de politique d’ici à pas très longtemps. »



Blason marquis de Flamarens, grand louvetier

Dans le cadre du nouveau plan national loup (2013-2017), le groupe national loup, réuni le vendredi 22 mars 2013, a recommandé que le nombre maximal de loups pouvant être tués par an pour protéger les troupeaux soit porté à vingt-quatre, contre onze en 2012. Au cours du plan loup 2008-2012, sept loups ont été prélevés, un en 2009, trois en 2011 et trois en 2012.

 



tir--2-

Le groupe national loup recommande également des mesures de simplification dans la procédure d’autorisation des tirs et de facilitation de leur organisation et de leur mise en œuvre effective.






Chr Castan
Le groupe national loup réunit les représentants des éleveurs et des organisations environnementalistes. Il est présidé par Christophe Castaner, député P.S. des Alpes-de-Haute-Provence. Ses recommandations s’adressent aux ministres de l’Agriculture et de l’Écologie qui devront prendre un arrêté d’ici la fin du mois de mai.




Loup-chasse--5-

Si cet arrêté entérine les recommandations du groupe national loup, cela ne constituerait sans doute pas un changement radical de politique, mais une inflexion notable.

 



Le dossier de presse du 5 février 2013 des ministères de l’Écologie et de l’Agriculture présentant le projet de Plan d’action national loup 2013-2017 publie des statistiques intéressantes.



Le-plateau-de-Levier--4-

En France l’aire de répartition du loup augmente de 25% par an.



 

 

Canis lupus (1)

La population croît de façon régulière. Elle compte environ 250 spécimens sur le territoire français en 2012 contre 194 dans l’hiver 2008-09.




On note une présence avérée ou occasionnelle du loup dans 456 communes pour la période 2010-2011 contre 319 communes pour la période 2007-2008.

 

loup--3-Le nombre d’attaques est en augmentation irrégulière mais continue : 1414 attaques indemnisées en 2011 contre 736 en 2008 et sur un nombre de zones concernées croissant : 450 unités pastorales concernées par au moins un cas de prédation en 2011 contre 310 en 2008.  5848 victimes indemnisées en 2012 contre 2680 en 2008.

 

 

Pour en savoir plus

 24 loups pourront être prélevés (Le Dauphiné Libéré, 22 mars 2013)

Doublement du nombre de loups à abattre pour protéger les troupeaux (Actu-environnement .com, 25 mars 2013)

Dossier de presse du 5 février 2013 des ministères de l'Écologie et de l'Agriculture.

 

Lire aussi

Des nouvelles du loup

Des nouvelles du loup (février 2010 - juillet 2011)

 

brueghel--les-chasseurs--2-

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3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 20:40

 

 

Saint-Marcel (1)


Près d’Argenton-sur-Creuse, charmant bourg du Berry, sur le territoire de la commune de Saint-Marcel, le site gallo-romain d’Argentomagus a donné lieu à des fouilles et suscité la création d’un remarquable petit musée.


 

fontaine--1-.jpg


On trouve à Argentomagus les restes d’un théâtre et ceux, bien conservés, d’une fontaine, dont on ignore si elle ne jouait qu’un rôle d'approvisionnement en eau ou avait aussi une fonction rituelle.




fontaine--3-.jpgJe ne sais pourquoi, sa contemplation m’a évoqué la piscine de Bethesda à Jérusalem, où je ne suis jamais allé, dont il est question dans les Évangiles, où Jésus guérit un paralytique en prononçant cette parole : « Lève-toi, prends ton grabat, et marche ». Une histoire racontée avec beaucoup de talent par Jean (5, 1-16).


Dans le musée ont admire toutes sortes d’objets de la période gallo-romaine.



stèle funéraire3

Stèles funéraires,






Mercure

 



Statuettes de dieux

 

 






déesse mère (1) - Copie

Et de déesses.








0137-Argentomagus 2357 (4)

Objets de la vie quotidienne.







DSC07727

Objets décoratifs.






La région étant riche en sites archéologiques préhistoriques, le musée leur est également consacré, d’une façon fort évocatrice du mode de vie de nos ancêtres. Il court du paléolithique ancien au néolithique, soit d’il y a plus d'un million d’années à il y a seulement quelques milliers d’années.

Un petit film remarquable montre le façonnage des outils de ces époques, façonnage réalisé sous nos yeux par un archéologue de notre temps.


biface2

Façonnage d’un biface (paléolithique ancien).






paleolithique

Fabrication d’outils selon la technique dite du nucléus (paléolithique un peu plus récent).





hache polie (3)

Façonnage d’une hache polie (néolithique) et abattage d’un arbre avec cette hache.





feu3
Allumage du feu par la percussion de marcassite par un silex (paléolithique, il y a environ quatre à cinq cent mille ans) ou par la technique, plus récente, de la friction de deux morceaux de bois.




Sagaies
Façonnage d’une sagaie.





De ce petit film très simple et très parlant, on tire le sentiment que le désir d'améliorer son sort et le bien-être des siens par le progrès technique est constitutif de l'humanité depuis l'origine la plus reculée.



Grotte Chauvet


L'ingéniosité apparait ainsi comme un attribut du seul genre humain, au même titre que le langage articulé, les rites funéraires, le sens esthétique, la conscience réflexive ou l’aptitude au sens moral, toutes choses qui le distinguent radicalement de nos amies les bêtes.




Une morale qui ne concerne que moi

Homo rudolfensis

Homo erectus
avait une capacité crânienne d’environ 60 à 80 % de celle d’Homo sapiens (nous) et présentait un front fuyant. Malgré ce handicap, il cherchait à améliorer le sort des siens en faisant fonctionner ses neurones. Je ne dirai donc plus d’un imbécile, par circonlocution et euphémisme poli, qu’il a le front bas !

 

 

Pour en savoir plus

Entretien avec le philosophe Etienne Bimbenet pour son ouvrage L'animal que je ne suis plus (9') dans l'émision de François Noudelemann du 2 avril 2012 sur France Culture

Lire aussi

Vive l'agriculture intensive et productiviste

Remerciements

Je remercie chaleureusement Claude et Jean-Pierre Choquet qui m'ont fait connaître le musée d'Argentomagus et ont complété utilement mon iconographie

 

déesse mère (3)





acrotère














 

 

DSC07729

 


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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 18:50

 

MLP7

 

Ces derniers temps, les responsables politiques y ont été de leurs idées et de leurs propositions électorales concernant l’abattage rituel.


 

 

mediaBeaucoup de chiffres fantaisistes et d’approximations ont été prononcées. Pour la pêche aux voix tout est bon, dans tous les camps. Les journalistes en ont rajouté.




lemaire - Copie

Dans cette affaire, s’il n’y en avait qu’un à sauver, ce serait Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, qui connaît le sujet, il a signé un décret et un arrêté sur cette question le 28 décembre dernier. Mais dans le concert glapissant de klaxons, qui l’a entendu ?




Dans cet article je ne prendrai pas parti sur la question de savoir si un animal égorgé sans étourdissement préalable souffre plus, ou non, qu’un animal qui l’a été. Bien qu’il soit raisonnable de le penser, il ne me semble pas, en toute sincérité, que cela soit aujourd’hui solidement et scientifiquement établi.



leonardo (2)

Et quand bien-même cela le serait, je me garderais bien de me prononcer sur des pratiques religieuses qui ne concernent pas le seul être sacré à mes yeux, l’être humain.






Venons-en aux faits.

Les chiffres.

abattoir (3)Alors que compte tenu des populations concernées, la demande de viande abattue rituellement ne devrait guère dépasser 10 % (estimation très approximative, les statistiques ethniques étant interdites en France) une enquête conduite dans quinze abattoirs établit que 40 % des bovins et 60 % des ovins y sont abattus rituellement et que la proportion d'animaux abattus rituellement a eu tendance à augmenter ces dernières années.


Comment cela peut-il s’expliquer ?


Steak3.jpgDans la presse on a lu que la consommation des arrières étant, selon les cas pour des raisons d’habitude de consommation ou pour des raisons religieuses, moins consommées que les avants par les populations concernées, les premières se retrouvaient dans les circuits de commercialisation des viandes non rituelles et que le consommateur lambda non religieux mangeait ainsi de la viande abattue rituellement.



Cela est vrai, mais cela ne suffit pas à expliquer que l’on abatte selon les rites religieux proportionnellement beaucoup plus d’animaux que la part de la population concernée dans la population totale.


abattoir (4)La raison en est la suivante. Un abatteur, lorsqu’il fait abattre des animaux, ne sait pas à qui il les vendra plusieurs jours plus tard, après achèvement de la maturation de la carcasse en frigo. Il ne sait pas quelle sera sa demande en viande rituelle, problème d’autant plus compliqué que la demande ne porte pas que sur ce critère, mais aussi sur  la race de l’animal, son sexe, son âge, son état d’engraissement, son gabarit. Pour être prêt à satisfaire toute demande et ne pas perdre de marché, l’abatteur se couvre, il fait donc abattre rituellement plus d’animaux qu’il n’en écoulera dans le circuit religieux. Les carcasses surnuméraires se retrouveront sur le marché ordinaire.



Voilà, c’est tout simple. Voilà pourquoi, Madame, Monsieur, vous achetez de la viande abattue rituellement sans le savoir.


logoRéglons maintenant son sort au journalisme à la française. Je m’appuierai sur deux articles du Point, et me garderai donc, sur notre sujet d’aujourd’hui, de critiquer les autres organes de presse.


 

Le N° 2012 du jeudi 8 mars 2012 consacre deux articles à cette affaire d’abattage rituel
.

Image1J’ai trouvé deux affirmations parfaitement erronées, dans l’éditorial de Franz-Olivier Giesbert, intitulé Halalisation à la française (ce n’est pas que le directeur du Point soit particulièrement islamophobe, il est végétarien).

Ce n'est pas une affaire anecdotique, mais une sorte de scandale d'État, enfanté par (…) la cupidité extrême de l'industrie de la viande ou de la grande distribution.

(…)

Les Français mangent halal sans le savoir, puisque leur industrie produit beaucoup plus de viande de ce type que nécessaire.(…) On supprime un poste de la chaîne d'abattage, celui de l'étourdissement, et qu'importe si l'on saigne directement les bêtes, avec toutes les souffrances(…) afférentes. L'essentiel n'est-il pas de gagner davantage ?


abattage porc2Or la vérité c’est que, pour les bovins et les ovins, si l'on n'étourdit pas l'animal, il faut le mettre dans une cage de contention spéciale, ce qui prend plus de temps et présente plus de difficultés que de l'étourdir. Cela n’économise aucun poste de travail et coûte plus cher que de l’étourdir. (Compte tenu des méthodes d’étourdissement adaptées à chaque espèce on pourrait en discuter pour les porcs, mais les cochons ne font pas l’objet d’abattage rituel).



Capture2

Quand à la cupidité extrême de l’industrie de la viande, Monsieur Giesbert devrait se renseigner sur la situation économique et financière précaire de cette industrie avant de prononcer un tel jugement moral infondé.




Rembrandt, boeuf écorché, Louvre (2)
En France on ne cesse de fermer des abattoirs − et pas pour cause de délocalisation à l’étranger. Les résultats nets des entreprises de ce secteur ramenés au chiffre d’affaire sont très faibles et, certaines années, globalement en France, nuls ou négatifs. Les entreprises voient continuellement leurs coûts alourdis par de nouvelles normes. Secteur relativement atomisé, la concurrence y joue pleinement et le principal client, très concentré, la grande distribution, fait sa loi, au nom du consommateur. Alors, la cupidité, Monsieur Giesbert, ce mot vous fait mériter un zéro pointé !





Dans l’article publié dans le même numéro du Point, intitulé Halal, ce que nous cachent les abattoirs, de Mélanie Delattre et Christophe Labbé, on peut lire :

rapport (2)

Un rapport confidentiel que Le Point s’est procuré jette une lumière crue sur l’abattage rituel (…). Remis aux autorités en novembre 2011, le document (…) a été soigneusement enterré.




Ceci est parfaitement inexact. Un peu d’histoire.

campagne mars 2011 (2)Au début de l’année 2011 une violente campagne d'opinion est conduite par les militants de la cause animalière contre l’abattage rituel. J’insiste sur ce point : pas contre le fait que des animaux abattus rituellement soient commercialisés dans la filière conventionnelle sans que les consommateurs soient informés, mais contre l’abattage rituel.



Le ministère entreprend un examen approfondi de cette question, d’où il ressort l’excellent rapport qui lui est remis en novembre 2011.



Non, Madame Mélanie Delattre et Monsieur Christophe Labbé, ce rapport n’a pas été soigneusement enterré.

Décret6


Le 28 décembre 2011 Monsieur Bruno Lemaire, ministre de l’Agriculture, signe un décret et un arrêté qui transcrivent dans la réglementation une conclusion implicite du rapport : sont seuls autorisés à pratiquer l’abattage rituel les abattoirs disposant d’un système d’enregistrements permettant de vérifier que l’abattage rituel correspond à des commandes commerciales qui le nécessitent*.




anses2Par ailleurs, en application d'une recommandtion explicite du rapport, une expertise sur la souffrance animale selon les différentes méthodes d'abattage est demandée à l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) dont les résultats sont attendus dans l'année 2012. Sans compter que rien ne permet à ces journalistes d'exclure qu'un certain  nombre d'autres recommandations seront sans doute mises en oeuvre. Pour le savoir il aurait fallu faire correctement son travail et interviewer les reponsables du dossier au ministère de l'Agriculture.


*NB Ce dispositif, appelé à entrer en vigueur le 30 juin prochain, délai permettant aux abattoirs de prendre leurs dispositions, rendra plus difficile l'ajustement de l'offre à la demande de viande rituelle et aura donc sans doute des conséquences sur les coûts des entreprises d’abattage. Ces coûts supplémentaires seront-ils répercutés sur la seule viande abattue rituellement ou sur l’ensemble des viandes, nul ne peut le prédire.


C'est tout pour aujourd'hui !

Pour en savoir plus

Le rapport confidentiel

Le décret du 28 décembre 2011

L'arrêté du 28 décembre 2011

Quelques chiffres de Blezat consulting sur l'industrie de la viande

L'éditorial du Point de Franz-Olivier Giesbert

Un résumé en ligne de l'article du Point version papier

 


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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 21:00


Fin février, une information avait été publiée dans la presse professionnelle, ici ou .


fi2Le grand public en a été informé, sur France Inter, dans le journal de Denis Astagneau du samedi 3 mars à huit heures (écouter à partir de 6' 30'').



Pénurie sur les œufs 


poulailler

 

Les travaux de mise aux normes prescrites par la directive européenne sur le bien-être des poules pondeuses ont pris du retard, ne sont pas terminés et beaucoup de poulaillers se retrouvent sans poules.




cpo.gif
Le président du Comité national pour la promotion de l’œuf déclare :




pénurie (1)Il manque presque 10 % d’œufs sur le marché français. Il en manque autant sur le marché européen. Bien sûr, les importations d’Amérique du nord, du sud ou d’Inde pourraient approvisionner le marché, mais avec des œufs provenant de poulaillers non-conformes aux normes européennes de bien-être animal ni dans une situation sanitaire équivalente à celle prévalant en France.



mayonnaise2

Le journaliste nous indique que le prix des œufs a augmenté de 75 %, augmentation pour l’instant répercutée seulement sur les œufs vendus aux industriels (pâtes, mayonnaise,  desserts lactés, pâtisseries, etc…) et pas sur les boîtes d’œufs vendues aux consommateurs.





FALa France Agricole nous apprend que les industriels et professionnels de l'œuf craignent que la lourde et sévère pénurie d'œufs actuelle se poursuive sur toute l'année 2012.


Les mêmes professionnels pensent que les risques sont réels de voir disparaître des industriels fabricants d'ovoproduits, incapables de subir la hausse du prix de l'œuf qui découle de cette situation.


Mes conclusions purement personnelles

DSC07518
Ceux des RMistes qui, faute de pouvoir se payer des protéines animales plus nobles, avaient la chance de pouvoir encore manger des pâtes aux œufs risquent de devoir bientôt se rabattre sur les pâtes « pur farine ».



macaronis
Ils seront bientôt rejoints par les chômeurs de l’industrie des ovoproduits.






Mais, réconfortons nous, à toute chose malheur est bon

 

Murillo-Jeune-mendiant2.jpg
Les pauvres satisferont ainsi aux injonctions morales des végétaliens, antispécistes et autres militants du veganisme et à celles des environnementeurs qui prétendent que l’élevage contribue à un réchauffement climatique qui est, depuis 1998, purement imaginaire.





Pour en savoir plus

Journal de France Inter du 3 mars 2012 (à partir de 6’ 30’’)

La France Agricole

LSA


Lire aussi

Poules pondeuses, le retour

Les poules pondeuses ou le suicide économique de l'Europe


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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 22:30

 

chèque (4)

Dans un précédent article, on a vu que les normes européennes pour le bien-être des poules pondeuses vont coûter un milliard d’Euros à l’économie française (combien à l’économie européenne ?)


Une autre question est de savoir si ces normes sont vraiment favorables au bien-être des poules !


D’abord, qu’est-ce que le bien-être des poules ?

souffrance--3-.jpg

 

Il peut s’envisager sous différents aspects : la souffrance physique, la santé, le stress, la possibilité d’exprimer des comportements instinctuels.



 



picotage (3)

 

Sur ce dernier point, chez la poule,  il s’agit de comportements tels que l’usage de nid, de perchoir, de bains de poussière, le grattage et le picotage.



 

 

 

piquage - Copie (2)

Dans les souffrances, outre celles provoquées par l’homme, les prédateurs ou les conditions matérielles d’élevage, on peut compter celles infligées par des congénères, telles que le picage et le cannibalisme. Le picage consiste à donner des coups de bec au plumage des autres volailles et à en arracher les plumes, ce qui peut entraîner des blessures. Le picage peut évoluer jusqu'au cannibalisme.






logofr.gif
À la demande de la Commission européenne, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a émis un avis.

 

 

 

inra.pngL’Institut national de la recherche agronomique (Inra), pour sa part, a publié un document de synthèse sur cette question. Ces deux documents  convergent.


 

En résumé, que nous disent-ils ?

Ils distinguent trois grands types de systèmes

batterie 3
Les cages conventionnelles, autrement dit celles que les amis des animaux combattent et qui sont désormais proscrites par la réglementation européenne.


 


nichage (5)
Les cages dites aménagées, comportant perchoir, nid, système permettant le raccourcissement des griffes, mangeoire dont la longueur ne doit pas être inférieure à certains seuils, accès à deux abreuvoirs minimum… Ces cages peuvent être classées selon la superficie par poule.

 



au sol - Copie
Les systèmes dits alternatifs : élevage au sol ou en volière, avec ou sans parcours en plein air.





Comparés aux cages conventionnelles, les cages aménagées et les systèmes alternatifs présentent :


CaptureINRA 2Des avantages en ce qui concerne les comportements d’utilisation de nid, d’utilisation de perchoir, de bain de poussière, de grattage et de picotage, de liberté de déplacement et de vol.

Des inconvénients en ce qui concerne le picage et le cannibalisme, la stabilité de la hiérarchie, presque tous les aspects relatifs à la santé des animaux, la mortalité.

Dans le système des cages aménagées,  les cages les plus petites sont souvent les plus avantageuses.





DSC07528

 


Des inconvénients pour tous les critères relatifs à l’hygiène alimentaire.




 

 

 

DSC07510
Des désavantages pour tout ce qui concerne le travail des éleveurs et la productivité des différents facteurs, donc le prix des œufs.


 

 

 

DSC07522 - Copie4En  écartant les critères qui concernent exclusivement les humainshygiène alimentaire et productivité, qui devraient pourtant être les premiers à être pris en considérationon voit néanmoins que l’intérêt réel des poules est plus compliqué que l’image anthropomorphique et simpliste que s'en font les amis des animaux.

 

Si vous étiez une poule, préféreriez-vous pouvoir prendre des bains de poussières mais vous faire déchiqueter plus souvent, éventuellement jusqu'à la mort, par les coups de becs de vos congénères ou l’inverse ? Bien malin qui peut se mettre dans la peau d’une poule et répondre à une telle question !

 

Pour en savoir plus

La note de synthèse de l'INRA

L'avis d l'EFSA


Lire aussi

Les poules pondeuses ou le suicide économique de l'Europe

 

 

nichage

 


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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 20:32

 


log
On peut lire dans Le Point de cette semaine (N°2051 du 5 janvier 2012) :




poulaillerSauvons nos pondeuses
. À partir du 1er janvier l’espace vital pour chaque poule pondeuse de l’Union européenne passe de 550 cm2 à 750 cm2, dont 600 cm2 de surface utilisable. Chaque cage doit être dotée d’un perchoir, d’une litière, d’une mangeoire d’au moins 12 cm de long, de l’accès à un abreuvoir, et d’un dispositif de raccourcissement des griffes. La mise aux normes devrait coûter aux éleveurs français environ un milliard d’euros.


1° On se demande pourquoi il est nécessaire d’inscrire dans une norme réglementaire l’obligation d’un accès à un abreuvoir, vu que si cet accès n’existe pas, les poules vont crever très rapidement, ce qui n’est manifestement pas dans l’intérêt de l’éleveur.


basse cour (3) -2° On se demande pourquoi la réglementation européenne ne s’intéresse qu’aux poules élevées en cages, et pas à celles courant plus ou moins librement en basse-cour et sur les vicinaux ordinaires ? Bon, on m’opposera que ces dernières ne sont qu'une très petite minorité. Certes. Mais une minorité oubliée et opprimée !



3° Plus sérieusement : cela va coûter un milliard d’euros aux seuls éleveurs français. On aimerait savoir ce que cela coûtera aux éleveurs de l’Union européenne.


Muillo Jeune mendiant (1)Alors que ces mesures n'aboutiront qu'à renchérir l'alimentation des européens ou à favoriser la concurrence des pays extra-européens
et donc le repli de la production européennealors même que l'Europe est une des rares régions du monde où la croissance économique est toujours en berne, avec le chômage et la misère qui vont avec, à l’heure où la Grèce, l’Espagne, l’Italie, l’Irlande, le Royaume-Uni de sa gracieuse majesté, la France et, peut-être bien, même la sage Belgique, sont au bord de la faillite, à qui doit-on dire merci ?


 


Sans titre - 5 (2)
Merci qui ? Merci, les zamis des zanimaux !


 



  Allez hop !

Continuons gaiement !

Vers le suicide économique !

 

Lire aussi :

Les sales gosses (pièce de théâtre en un acte et une scénette)

Et unam, sanctam, ecologicam et apostolicam Ecclesiam

Les dessous pas très affriolants de votre facture EDF

 


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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 23:20

 

loup--5-.jpg

 

Depuis février 2010 je n’ai plus donné de nouvelles du loup.

 



DLMais j’ai archivé soigneusement les articles que j’ai lus dans la presse régionale, du moins celle que je consulte régulièrement et qui couvre, en gros, l’est de la France.



Dans la page qu’on peut consulter en cliquant ici, j’ai récapitulé les brefs résumés que j’ai pu faire des articles que j’ai retenus.

 

tir (2)

 

Je n’ai pas retenu les articles où il est question des tirs autorisés, avec leur cortège de contestations devant les tribunaux, de jugements qui ne se ressemblent pas toujours, de tirs qui ne sont pas effectués, de tirs qui, effectués, ont ou non un résultat, toutes choses qui rendent difficile l’analyse de ces affaires. Je m’y mettrai peut-être un jour, mais rien n’est moins certain, car je pense que l’expansion de la population lupine rendra bientôt inéluctable un changement de politique du loup par les pouvoirs publics.

 

 

 

Les principales conclusions que je tire des articles que j’ai dépouillés

  

Peripherique--3-.jpg

 

Le loup n’est plus seulement aux portes des villes, il est maintenant en banlieue, sur les tronçons urbains des autoroutes. Cf. le loup écrasé à Echirolles.

  

 

 

jura (5)


Non seulement les loups sont descendus des alpages de haute montagne vers la moyenne montagne, mais ils continuent leur descente vers des zones de toujours plus basse altitude et de moins en moins montagneuses.

  

 



Ferme--2-.jpg

 

Le loup n’hésite plus à se livrer à des attaques de bétail ou de gibier à la porte des bergeries et des habitations, voire au cœur des villages, comme à Entremont en Haute-Savoie ou au quartier du Fontenil, aux portes de Briançon.



 

 

Le-plateau-de-Levier--4-.jpg

Le loup était déjà sorti du massif des Alpes puisqu’il s’était installé dans les Pyrénées et dans le Massif-central. Le loup est en train de s’installer dans le Jura et le Doubs, dans les Vosges, dans le Var et peut-être bientôt dans les Bouches-du-Rhône.

  


Le loup s’est habitué aux moyens de défense des troupeaux (chiens patous, clôtures électrifiées…) qu’il a appris à contourner.



loup (3)


Comme tous les éthologues et biologistes sérieux et contrairement aux belles légendes dorées auxquelles voudraient faire croire les écologistes, le loup est un animal opportuniste et ubiquiste.

 

  

loup chasse (6)

 

Si une politique de « containment », autrement dit une politique déterminée de régulation globale n’est pas adoptée, il recolonisera l’ensemble du territoire français.

 

  

 

loup attaque (2)

 

C’est pourquoi les mesures isolées d’autorisation de tir par tel ou tel préfet, pour satisfaire les éleveurs et les bergers d’une zone particulièrement attaquée, ne suffiront bientôt plus.

 

 

 


chasse--2-.jpg
Je parie sur un changement de politique d’ici à pas très longtemps. Mais comme beaucoup de mesures « impopulaires », il sera plus ou moins camouflé par une rhétorique savamment mise au point. (Vous avez remarqué ? En ce moment on essaye, majorité et opposition confondues, de nous faire passer des augmentations d’impôts pour des économies sur le budget de l’État.)

  

 

 

NB  Dans les articles de presse que j’ai résumés on trouvera des effectifs de troupeaux relativement importants, ce que les écologistes critiquent et attribuent à l’agriculture intensive à la française.



Mouton St Etienne en Dévoluy - CopieIl convient de préciser que les troupeaux ovins français en alpage sont des animaux à viande, et non des brebis laitières, contrairement aux élevages italiens des Apennins, et qu’ils sont souvent le résultat du regroupement de troupeaux de plusieurs éleveurs qui se partagent la location d’estives et le salaire de bergers.

 

L’élevage pour la viande nécessite toujours, pour en tirer un revenu équivalent, des effectifs plus élevés que l’élevage laitier et l’élevage à viande est plus extensif que l’élevage laitier. Enfin il faut noter que des brebis laitières doivent être traites matin et soir, ce qui, ajouté à des effectifs moindres, facilite grandement leur mise en bergerie la nuit. Ne sous-estimons pas non plus la régulation clandestine exercée par les éleveurs italiens qui braconnent les loups.



Pour en savoir plus :

 

la bête du Gévaudan (2)  

Jean-Marc-Moriceau, La bête du Gévaudan,  Ed. Larousse, coll. L'histoire comme un roman (se lit comme un thriller).

 

 

 

 

 

 

 

l homme et le loup (2)

Jean-Marc Moriceau, L'homme contre le loup Une guerre de deux mille ans, Ed. Fayard (un ouvrage très complet sur l'histoire du loup en France du Moyen-âge à nos jours)

 

 

 

 

Lire aussi :

Des nouvelles du loup (février 2010 - juillet 2011)  

Dans la Drôme, le loup est aux portes des villes

Le berger et le loup, le promeneur et le patou

 

 

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15 août 2011 1 15 /08 /août /2011 23:59

 

 

corrida (6)

 

  

Bientôt la corrida sera interdite en France.

 

 

 

 

 

morts (2)

 

 

Bientôt l'euthanasie sera autorisée en France.

 

 

 

 

Nietzsche avait appelé au renversement de la table des valeurs

Il a gagné

  

 monument aux morts (6)

 

 

corrida (2)

 

 

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9 août 2011 2 09 /08 /août /2011 00:07

 

Sans titre - 1

 

L'Animal Liberation Front (ALF) a revendiqué la destruction d'un camion et de sa remorque, appartenant à une entreprise commercialisant du matériel de boucherie et du matériel à destination des abattoirs, dans la nuit du 24 au 25 mars 2011, à Ablis, en région parisienne.

  

 

 

Propdesos (2)

 Si je ne livre qu'aujourd'hui cette information à mes lecteurs, c'est qu'elle n'a été publiée que sur des sites militants et sur un site professionnel, tous si peu connus qu'on peut les qualifier de confidentiels ! 

 

 

Le communiqué de l'ALF se termine par cet appel :

Agissez maintenant et sauvez des vies. Sabotages, incendies ou libérations, nous nous devons de lutter par n’importe quel moyens pour tous les animaux qui souffrent à travers le monde.

Sans commentaire.

 

Lire aussi :

Le Front de Libération des Animaux (ALF), une dérive prévisible des droits de l’animal

 

 

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  • : Le blog de Laurent Berthod
  • : Les idées d'un blogueur politiquement incorrect. Comment pourrait-il en être autrement, je suis un vieil humaniste kantien et qui dit kantien, dit con et réac !!! Histoire des idées, épistémologie, progrès technique, agriculture intensive, distinction homme/animal, réchauffement climatique, religion et science, etc. : ce blog n’épargne aucune des bienpensances de notre monde postmoderne idéologiquement formaté par l’émotion médiatique.
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