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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 15:00

 

Roy Spencer Capture
Le professeur Roy Spencer est un climatologue américain. Il est Directeur de recherches sur les questions climatiques à l'Université de l'Alabama (Huntsville). Spécialiste des mesures satellitaires, il a été chef de projet sur la recherche climatique à la NASA. Avec le Dr John Christy il a reçu la Médaille d'excellence scientifique exceptionnelle de la NASA pour son travail de surveillance de la température mondiale par satellites.


 

Le 6 juin dernier il a publié sur son blog un graphique qui compare les prévisions de température de 73 modèles numériques du réchauffement climatique d’origine anthropique - fondés sur les émissions de gaz à effets de serre - avec les températures mesurées* (troposphère de la zone intertropicale).

 

CMIP5-73-models-vs-obs-20N-20S-MT-5-yr-means1

* Lignes de couleurs : prévisions des modèles. Ligne noire : moyenne des prévisions des modèles. Carrés et ronds : mesures par satellites et par ballons sondes.


Je crois que ce graphique se passe de commentaires. On peut néanmoins lire ceux du Professeur Roy Spencer sur son blog (in English).

Je citerai juste cet extrait :

« La différence entre les modèles et les observations n'est pas un problème nouveau... elle est juste de plus en plus criante au fil du temps.

Il sera intéressant de voir comment tout cela se joue dans les prochaines années. Franchement, je ne vois pas comment le GIEC peut continuer d’affirmer que les modèles ne sont pas "incompatibles" avec les observations. Aucune personne saine d'esprit ne peut penser autrement ».

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17 novembre 2012 6 17 /11 /novembre /2012 00:00




Capture4-2Dans mon avant-dernier billet j’indiquais que selon le 164ème scénario du Rapport spécial sur les énergies renouvelables et la maîtrise des changements climatiques du Giec « près de 80 % de l'approvisionnement énergétique mondial pourrait être couvert par les énergies renouvelables à l'horizon 2050 ».


 

 

058 Réauville, les éoliennes - Copie


Ce
  scénario prévoyait aussi que, dès 2030, les énergies renouvelables pourraient couvrir 43 % des besoins énergétiques de l’humanité.

 



logoLa publication la plus récente de l’Agence internationale pour l’énergie (AIE), intitulée World Energy Outllok 2011, qui est une référence mondiale, affirme que la part des énergies renouvelables s'élèvera en 2035 « au mieux à 18 % ou plus probablement à 14 % », dont 2 % environ fournis par l'énergie solaire ou éolienne et 12 % provenant de la biomasse ou de l'hydro-électricité.



planete-bleue.jpg
Personne ne peut croire un seul instant qu'en 2030 les énergies renouvelables pourraient répondre à 43 % des besoins du globe, soit trois fois plus que les prévisions de l’AIE pour 2035, dont la plus grande part serait, en outre, fournie par les énergies solaire et éolienne ! Les affirmations du Giec sont parfaitement irréalistes.




À la demande du Giec, les scénarios présentés dans le rapport ont pris l'an 2000, dont toutes les données étaient connues, comme année de départ des simulations.

 

CO2Or, le rapport a été publié en 2011, date à laquelle le volume des émissions de gaz carbonique pour l'an 2010 était parfaitement connu. Celui-ci s'est élevé à 30,5 milliards de tonnes. Ce volume est supérieur à ce qu'indiquent les 164 scénarios. Ceux-ci sont donc tous faux.

 

L’écart avec le 164ème scénario, qui table sur une émission de seulement 20 milliards de tonne de CO2 pour cette année là, est donc considérable (plus de 50 % d'écart !)

Paresse

 

Pourtant, le rapport précise que le chapitre dont ce scénario fait partie a été élaboré par quatorze auteurs et vérifié par deux relecteurs ! A quoi ont-ils donc passé leur temps ?




048 Donzère, les éoliennes

Par ailleurs le rapport passe sous silence le fait que les énergies éolienne et photovoltaïque ne fonctionnent qu'une petite partie du temps, aléatoirement. Comparé au temps  que fonctionnent d’autres moyens de production d’énergie, les éoliennes ne fonctionnent en moyenne que 25 % de celui-ci et les panneaux photovoltaïques, sous nos latitudes, 10 à 15 %.





gp - CopieOn comprend mieux l’origine de ce 164ème scénario lorsque l'on sait que la personne qui l’a élaboré est le Dr Sven Teske, notoirement connu pour être « coordinateur international de Greenpeace pour les questions climatiques ».


Non seulement Sven Teske est un membre éminent de Greenpeace, mais il est aussi un représentant patenté du lobby de l'industrie photovoltaïque, au nom de laquelle il défend le principe des subventions à cette source d’énergie, pour le moment éminemment non compétitive.

La façon de procéder que le Giec a adoptée pour le Rapport spécial sur les énergies renouvelables et la maîtrise des changements climatiques a aussi été mise en œuvre pour son troisième rapport, de 2001, sur les prévisions d'évolution du climat.


thermomètre (2)
Le Giec avait élaboré 245 scénarios de réaction du climat à différentes concentrations du gaz carbonique. Ces scénarios prévoyaient pour 2100 des élévations de la température du globe allant de 1,4 à 5,8 degrés Celsius. Plus de la moitié des prévisions étaient en réalité inférieures à 2,5 degrés. Un quart seulement excédait 3,6 degrés. Et il n'y en avait presque aucune au-delà de cinq degrés... Mais c’est celle qui fit la une des journaux et des média, dans le monde entier. C'est ainsi qu’est né le chiffre d'une élévation possible de six degrés de la température du globe au cours du XXe siècle.


 

Pour en savoir plus

J’ai trouvé les références qui ont servi à rédiger cet article, et le précédent billet sur le même sujet, dans l’ouvrage de Christian Gérondeau, « Écologie la fin », publié aux éditions du Toucan.

 

gérondeauOutre le chapitre consacré à la fabrication de ce rapport du Giec, on y lira avec beaucoup d’intérêt les origines historiques, très politiques et fort peu scientifiques, de la théorie du réchauffement climatique anthropique, ainsi que les biographies fort édifiantes des principaux promoteurs de cette théorie, dont les agissements relèvent plus de la mégalomanie que de l’esprit scientifique objectif. On y lira aussi avec tout autant d’intérêt une critique en règle de la politique énergétique et de la politique des transports qui, à force de rendre hommage à l’idéologie écologiste − aujourd’hui hégémonique, comme il n’y a pas si longtemps l’idéologie marxiste – conduit notre pauvre pays au sous-développement accéléré, au chômage et à la misère.

 



Lire aussi

Une machine à fabriquer le mensonge

Climat

_____________________



les-oeufs-et-les-truffes.jpg
NB
Aujourd'hui, à Richerenches, premier marché aux truffes de la saison. De quoi nous réconcilier avec la vie, que nous gâchent tous les jours les écologistes avec leurs prophéties catastrophistes absurdes ! Bon week-end à tous !






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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 00:00

 

 

 

recette de cuisine -

Recette pour cuisiner un gros mensonge revêtu aux yeux de l’opinion et pour les besoins de la cause du sceau de la science :






-  Flatter 389 scientifiques dans le monde entier, experts de sujets précis. Obtenir leur contribution en vue de la rédaction d’un rapport. Demander à chacun de ces scientifiques de valider ce qui sera publié de ce qu'il aura rédigé.

-  Obtenir par les mêmes moyens les commentaires de 787 autres experts tout aussi spécialistes.

-  Afficher les 1176 noms d’experts ainsi obtenus dans le rapport et se réclamer de leur approbation.


jerome rapport

-  Publier un rapport de 1544 pages compréhensible seulement par des experts, chacun uniquement dans sa spécialité.







Capture
-  Truffer le rapport de graphiques et de tableaux abscons pour le commun des mortels.





-  Sur les 11 chapitres du rapport, consacrer l’un d’eux à 164 scénarios possibles pour le futur.


jerome résumé-  Publier un résumé technique comportant 178 pages, presque aussi difficile à lire que le rapport, bien que moins long. Y faire figurer les résultats des 164 scénarios, sans exposer les hypothèses qui les sous-tendent, ce qui serait d’ailleurs difficile en 178 pages, lesquelles doivent par ailleurs résumer les dix autres chapitres du rapport.



-  Publier un résumé de 25 pages destiné aux gouvernants, approuvé ligne par ligne par 41 experts ! Y évoquer les 164 scénarios et braquer les projecteurs sur l’un d’entre eux.



jerome - Communiqué

-  Publier un communiqué de presse de six pages, format inapproprié à un communiqué de presse, six pages ne pouvant être reprises en l’état par la presse et les media. Ne parler dans ce communiqué de presse que d'un seul scénario, celui sur lequel ont été braqués les projecteurs dans le résumé destiné aux gouvernants.





gie

Qui pratique d’une telle façon ?




giecb

Le Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat de l’Onu, autrement dit le Giec, alias IPCCIntergovernmental Panel on Climate Change, le machin, comme eût dit le Général, qui nous bourre le mou sur les gaz à effet de serre.

 


 



Capture4-2

À quelle occasion ? A l’occasion de son rapport, rendu public le 9 mai 2011, portant le titre de Spécial Report on Renewable Energy Sources and Climate Change Mitigation (SRREN) autrement dit, en bon français, Rapport spécial sur les énergies renouvelables et la maîtrise des changements climatiques.



Quel est le gros mensonge ainsi bien mitonné ?

 

058 Réauville, les éoliennesIl s'agit du 164ème scénario, celui mis en exergue dans le résumé pour les gouvernants et le seul présenté dans le communiqué de presse, qui prétend que près de 80 % de l'approvisionnement énergétique mondial pourrait être couvert par les énergies renouvelables à l'horizon 2050.



048 Donzère, les éoliennes
L’Agence internationale de l'énergie
, qui demeure la référence mondiale en la matière, affirme que la part des énergies renouvelables dans l'approvisionnement de la planète s'élèvera en 2035 « au mieux à 18 % ou plus probablement à 14 %», dont 2 % environ fournis par l'énergie solaire ou éolienne et 12 % provenant de la biomasse ou de l'hydro-électricité.





Nous voyons ici comment le Giec habille un mensonge du sceau de la science. Nous verrons plus en détail dans le prochain billet en quoi ce scénario  est un mensonge.



DSC09723

Cette façon de faire, qui est aussi celle utilisée pour les rapports sur l’évolution du climat, ne peut que nous donner confiance dans les prédictions climatiques du Giec !



 

 

174---7-mars---Autoroute-A7--aire-de-repos-de-la-Bouterne.jpg

 

Si l'écart entre les températures prédites et les températures enregistrées réellement à l'avenir rejoint l'écart entre la part des énergies renouvelables prédite et la part réelle, alors nous pouvons mettre à la déchetterie du coin les angoisses que le Giec cherche à susciter en nous !

 

La suite est ici !

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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 00:49

 

Capturebanquise2 - Copie
Qui n’a vu les images d’un ours blanc à la dérive sur un bout de banquise en train de fondre ?






green peace
Ces images sont fournies en abondance par les organisations militantes écologistes, pour illustrer les méfaits du réchauffement climatique qui, selon elles, menacerait l’espèce. Ces images en sont même devenues le symbole.




NOAAPhotoLibrary---Copie.jpg

Le discours n’est pas toujours clair et navigue entre une menace à venir et une menace déjà bien réelle, qui se traduirait par la disparition actuelle de nombreux ours réduits à mourrir de faim.





wwf (2)




C'est cette dernière thèse que soutient cette campagne du WWF.












Capture phoque
L’ours blanc se nourrit essentiellement de phoques qu’il chasse sur la banquise. La banquise rétrécissant du fait du prétendu réchauffement planétaire, le terrain de chasse des ours se réduirait d’autant.




Petite enquête documentaire

maxisciencesDans cet article de Maxiscience on trouve que « Selon les chiffres dévoilées par le gouvernement du Nunavut, 1013 ours polaires vivaient en août dans cette région du monde alors qu'ils étaient 935 en 2004. Les prévisions établies prévoyaient que la population d'ours serait de 610 d'ici 2011. »


Bon, mais dans la région du Nunavut ne vit qu’un millier d’ours sur les quinze mille que compte le grand nord canadien.


population.JPGSur ce blog on apprend que la population des ours blancs dans le monde serait passé de 5000 en 1945 à entre 20 000 et 25 000 en 2006. Mais à part la fourchette donnée pour l’année 2006, les sources sont difficilement vérifiables.





Copesac2
En cherchant bien, on finit par trouver le très scientifique rapport du très officiel Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (Cosepac). Le Cosepac a été créé en 1977 pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. Le rapport date de 2008, j’en suis désolé, mais il n’y en a pas de plus récent de cet organisme.





De la lecture de ce rapport il ressort que l’effectif des ours blancs du grand nord canadien se monte à environ quinze mille cinq-cents pour une population mondiale de vingt à vingt-cinq mille individus.



Ursus-maritimus-copie-1.jpg

On y apprend des choses fort intéressantes sur la biologie, la physiologie, la reproduction et le mode de vie des ours blancs.






chasse-traditionnelle---Copie.jpg
Actuellement, la chasse réglementée est de loin la plus importante cause de mortalité chez l’ours blanc. La chasse sportive est interdite. Des quotas sont établis pour la chasse traditionnelle.





souspopulations.JPG

Dans l’aire canadienne on compte treize sous-populations occupant chacune une aire géographique principale. Ces populations ne sont pas des sous-espèces dans la mesure où elles ne divergent pas génétiquement. Elles constituent des sous-populations par les caractéristiques des zones géographiques qu’elles occupent et par la dynamique démographique propre à chacune.





NOAAPhotoCertaines sont en régression, d’autres en progression, d’autre stables et le statut démographique de certaines n’est pas établi. L’évolution de ces treize sous-populations est abondamment commentée. La pression exercée par la chasse est un facteur déterminant, même si pour certaines sous-populations, le rétrécissement de la banquise spécifique à leur zone peut avoir un certain rôle.


Le rapport indique que « pour la plupart des sous-populations faisant l’objet de relevés répétés, les données semblent indiquer une légère augmentation depuis les 10 à 25 dernières années. »


NOAA Photo (3) - CopieMais surtout, on lit qu’en 2006 l’ours blanc a été retiré du groupe des « espèces présentant une préoccupation mineure » pour être placé dans le groupe des « espèces vulnérables » par la Commission de la sauvegarde des espèces (CSE) de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).




arctique.JPG

Ce changement a été effectué en raison des résultats de la modélisation des tendances de l’étendue, de l’épaisseur et de la date d’apparition de la glace de mer, qui prévoient des réductions très marquées du couvert saisonnier de glace de mer au cours des 50 à 100 prochaines années en raison du réchauffement climatique et de preuves récentes ainsi que d’hypothèses concernant les incidences de ce phénomène sur les ours blancs.



Et le rapport indique que si le climat continue de se réchauffer conformément aux projections du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), toutes les populations d’ours blancs finiront par être touchées.


NOAA-Photo--2----Copie.jpgSi l’on revient au début de mon article, on se souvient que les écolos nous suggèrent, et pour certains nous affirment, que le déclin des ours blanc est la preuve de la réalité du réchauffement climatique, alors que l’ours blanc n’est considéré comme potentiellement menacé que parce que ce réchauffement est prédit par le Giec !



Ce serpent qui se mord la queue n’est qu’un mensonge de plus des escrologistes et environnementeurs. Un mensonge de plus, un mensonge de moins, est-ce si grave que ça, puisqu’on n’arrive plus à les compter ?

 

Pour en savoir plus

Rapport du Cosepac

Une vidéo de Radio Canada d'octobre 2009 (6' 38"). Des scientifiques ne sont pas d'accord avec les écolos.


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4 janvier 2011 2 04 /01 /janvier /2011 21:00

 

DSC05173

 

Le début d’hiver assez précoce et plutôt froid que nous venons de connaître a suscité dans la presse française des réactions étonnantes de sophistication rhétorique.

 

 

DSC05175-1

 

La première, sur laquelle je passerai assez vite, a été : « Sil n’y avait pas le réchauffement climatique il ferait encore plus froid ». Argument d’une faiblesse insigne, dont la logique permet de justifier tout et n’importe quoi.

  

 

nature morte

 

C’est le genre d'affirmation dont se moquent les habitués du petit blanc au comptoir du Café du Commerce en lançant : « Et si ma tante en avait, on l’appellerait mon oncle ! »

 

 

Notons néanmoins que les journalistes ont prétendu avoir entendu cette explication de la bouche d’éminents scientifiques. Il doit y en avoir, journalistes ou scientifiques, qui ne se sentent plus trop bien dans leurs baskets de s’être engagés sans possibilité de retour dans l'impasse du réchauffement climatique.

 

elne

 

Il y a eu une autre explication, qui a fait fureur, qui est en apparence moins absurde, mais n’en est pas moins un gros vilain mensonge.

  

 

 

 

afp1Elle est apparemment venue d’une dépêche AFP, reprise dans Libération et le Nouvel Obs le 22 décembre, dans Le Figaro le 23 décembre, dans Le Monde et dans Science et Avenir le 24 décembre, dans Le Point le 28 décembre.

 

 

le-figaro2.jpgSelon le cas, l’article est ou non signé du journaliste chargé de la rubrique. Dans le premier cas, la responsabilité du signataire est clairement engagée.

 

  

nouvel obs 3Dans le second cas on peut reprocher au journal de mettre en ligne des dépêches AFP sans être trop regardant sur leur qualité (confraternité corporatiste oblige !).

 

Dans les deux cas, le résultat est le même : la désinformation des lecteurs.

  

Le cœur de l’explication rapportée fait l’objet d’infimes variations stylistiques, sans doute parce que les journalistes se sentaient légèrement gênés aux entournures. Mais il est toujours le même.

 

Le Monde 

La formulation la plus claire étant celle de Stéphane Foucart du Monde, c’est celle que je rapporterai ici.

 

 

banquise--1.jpg« Le mécanisme suggéré par [Vladimir Petoukhov et Vladimir Semenov, deux chercheurs des universités de Potsdam et Kiel] est simple. Schématiquement, la réduction de la banquise permet les échanges de chaleur et d'humidité entre l'océan et l'atmosphère. Avec moins de glaces flottant sur l'océan Arctique, l'atmosphère se réchauffe et s’humidifie aux hautes latitudes de l’hémisphère Nord. Où de hautes pressions peuvent plus facilement s'installer.

 

DSC05204

 

Celles-ci favorisent des vents de nord et de nord-est et "apportent un flux d'air polaire sur l'Europe", explique le climatologue et océanographe Stefan Rahmstorf (Potsdam Institute for Climate Impact Research). »

 

 

C’est un gros mensonge. Les journalistes prennent leurs lecteurs pour des demeurés et pensent sans doute que plus c’est gros, plus ça passe !

 

Petit rappel de physique des gaz et de l’atmosphère

   

onde tropicale (4)

 

 L’air chaud, léger, s’élève et provoque des dépressions. Les plus fortes dépressions sont les dépressions tropicales d’été qui tournent en ouragans.

 

 

 

Ursus maritinus

L'air froid, lourd, s’accumule sur lui-même. L’hiver, dans les régions polaires, il forme une colonne qui finit, sous son propre poids, par expulser des lentilles d’air froid qui, se baladant par le jeu des forces de Coriolis et des reliefs, viennent réfrigérer nos contrées de latitudes moyennes. Ce sont les anticyclones mobiles polaires.

 

 

Circulation cyclone anticyclone

 

Bon, si ça vous paraît un peu compliqué pour un début, résumons-nous :

- air chaud = air léger = air qui monte = dépression

- air froid = air lourd = air qui s’accumule sur lui-même = anticyclone.

 

 

 

Alors, expliquer que le réchauffement de l’air provoque des anticyclones, c’est plus que de la suffisance imbécile à la Diafoirus, c'est de l’abus de confiance, du mensonge, en somme une escroquerie à la Madoff.

 

  Caspar David Friedrich

 

 

 

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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 22:40

 

 

Capturer1 5

Plusieurs lecteurs m'ont demandé comment visionner le documentaire consacré aux travaux du physicien danois Henrik Svensmark diffusé par Arte vendredi dernier.

 

 

La vidéo de ce documentaire intitulé "Le secret des nuages", réalisé en 2007 par Lars Oxfeldt Mortensen, est en ligne sur Dailymotion, en cinq parties.

  

 

Capturer1 6

 

Première partie  (33,9 Mo - 10' 17")

 

 

 

 

Capturer2 2

 

 Deuxième partie   (34,1 Mo - 10' 21")

 

 

 

Capturer3 1

 

Troisième partie  (34,0 Mo -  10' 20")

 

 

 

Capturer4 2

 

 Quatrième partie  (33,7 Mo - 10' 14 ")

 

 

 

 

Capturer5 2

 

Cinquième partie  (33,6 Mo - 10' 12 ")

 

 

 

 

Ce documentaire est très riche. Il ne se contente pas d'exposer les thèses de Svensmark mais en retrace l'histoire (de façon forcément un peu simplifiée). Ceux qui voudraient savoir en quoi les refus de publication des résultats de Svensmark par des revues à comité de lecture étaient injustifiés n'ont qu'à visionner le documentaire, Svensmark expose les motifs invoqués à l'appui de ces refus.

 

Si on me demandait de ne retenir que deux phrases de ce documentaire, je choisirais celles-ci, de Svensmark lui-même :

 

Capturer5 3 

 "... au lieu de considérer les nuages comme étant le résultat du climat terrestre il faut inverser les choses et voir le climat comme le résultat des changements dans la couverture nuageuse."

 

 

Capturer5 0 

 

"Ce sont des forces extérieures à notre planète qui contrôlent le climat".

  

 

 

 Je le répète, je n'ai aucune compétence pour trancher entre les thèses de Svensmark et celles des tenants de l'effet de serre du gaz carbonique. Je me contente de poser la question : pourquoi a-t-il fallu attendre le 2 avril 2010 pour entendre dans un media français, que l'on peut à peine qualifier de "grand public", une théorie alternative au "carbocentrisme" (il y en a d'autres). Je ne crois pas que les grands gourous de la bien-pensance climatique, Stéphane Foucart, du Monde, et Sylvestre Huet, de Libération, nous en aient jamais parlé, ou alors c'était pour nous dire que c'est "pipi-caca".

 

Capturer3 2

C'est peut-être parce qu'on a fait tellement de misères à ce pauvre, éminemment sympathique  et trop jeune Henrik Svensmark, qu'il a été foudroyé par une crise cardiaque en pleine conférence sur le climat à Copenhague, en direct sur une chaîne de télévision danoise (29")*.

  

Les thèses d'Henri Svensmark sont résumées dans la première partie de l'article Climatologie politiquement incorrecte

PS en date du 22/04/2010

On peut aussi visionner et télécharger le documentaire Le secret des nuages, consacré aux travaux d'Henrik Svensmark, sur cette page. Le documentaire y est présenté en une seule fois au lieu d'être tronçonné en cinq parties comme dans les vidéos auxquelles renvoie le présent article. Le volume est de 300 Mo, au lieu de 5 x 10 soit 50 Mo, mais la qualité, notamment de la bande son, est plus confortable.

*Crise cardiaque dont il a réchappé.

 

 

 

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 00:03

 

Une pétition signée à cette date par plus de 500 chercheurs français a été adressée à Valérie Pécresse, ministre de la Recherche, au président de l'Académie des sciences et à divers responsables d'organismes ou d'instances scientifiques. Par cette pétition les signataires se plaignent du dénigrement de leurs travaux par Claude Allègre et Vincent Courtillot et sollicitent le soutien des destinataires.

Le présent article est inhabituel pour mon blog. Il présente au lecteur l'intégralité de deux textes qui ne sont pas de ma plume : la lettre ouverte-pétition, publiée dans plusieurs journaux et en ligne sur Internet, qui a un caractère public indéniable, et la lettre ouverte que Benoît Rittaud adresse en réponse à ses collègues et qu'il a publié sur son blog, après qu'il m'y ait autorisé.

Je pense que ces deux textes éclaireront le lecteur sur la controverse en cours dans la presse et dans les media.

À la fin du présent article je donnerai les liens vers les sites originaux qui ont mis ces deux textes en ligne, un lien vers une interview sous forme audio de Vincent Courtillot, et je dirai un mot du documentaire sur les travaux d'Henrik Svensmark qu'Arte a diffusé ce vendredi soir.

 

La lettre-ouverte pétition

Destinataires :

img006Mme la Ministre de la Recherche
M. le Directeur de la Recherche
M. le Président de l’Académie des Sciences
Mmes et MM. les Directeurs des acteurs de la recherche publique regroupés au sein de l’Alliance thématique AllEnvi (BRGM, CEA, CEMAGREF, CIRAD, CNRS, CPU, IFREMER, INRA, IRD, LCPC, Météo France, MNHN)
M. le Président de l’Agence d’Évaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur
M. le Président du Comité d’Éthique du CNRS

Éthique scientifique et sciences du climat : lettre ouverte

Nous, scientifiques du climat, attachés au devoir de rigueur scientifique, interpellons les structures référentes de la recherche scientifique française, face aux accusations mensongères lancées à l’encontre de notre communauté.

Un pacte moral relie les scientifiques et la société. Rémunérés principalement par les crédits publics, les scientifiques doivent déployer une rigueur maximale, pour la conception, la réalisation, la publication de leurs travaux. Leurs pairs sont les arbitres de cette rigueur, à travers les processus critiques de relecture, de vérification, de publication des résultats. Les hautes instances scientifiques sont les garants de cette rigueur. C’est sur cette éthique scientifique que repose la confiance que la société peut accorder à ses chercheurs.

Reconnaître ses erreurs fait également partie de l’éthique scientifique. Lorsqu’on identifie, après la publication d’un texte, des erreurs qui ont échappé aux processus de relecture, il est d’usage de les reconnaître, et de les corriger, en publiant un correctif. Ainsi, des glaciologues ont mis en évidence une erreur dans le tome 2 du 4ème rapport du Groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat («Impacts, Adaptation et Vulnérabilité, chapitre 10 : Asie») concernant le devenir des glaciers de l’Himalaya. En l’absence de procédure formelle d’«erratum», le GIEC a publié son «mea culpa» ( http://www.ipcc.ch/pdf/presentations/himalaya-statement-20january2010.pdf), reconnaissant l’erreur, et soulignant que les processus de relecture du rapport n’avaient pas fonctionné pour ce paragraphe. En cela, le GIEC a respecté la déontologie scientifique.

Depuis plusieurs mois, des scientifiques reconnus dans leurs domaines respectifs dénigrent les sciences du climat et l’organisation de l’expertise internationale, criant à l’imposture scientifique - comme le fait Claude Allègre dans L’Imposture climatique ou la fausse écologie (Plon, 2010), pointant les prétendues «erreurs du GIEC», comme le fait Vincent Courtillot dans Nouveau voyage au centre de la Terre (Odile Jacob, 2009) et dans des séminaires académiques. Ces accusations ou affirmations péremptoires ne passent pas par le filtre standard des publications scientifiques. Ces documents, publiés sous couvert d’expertise scientifique, ne sont pas relus par les pairs, et échappent de ce fait aux vertus du débat contradictoire.

Ces ouvrages n'auraient pu être publiés si on leur avait simplement demandé la même exigence de rigueur qu'à un manuscrit scientifique professionnel. De nombreuses erreurs de forme, de citations, de données, de graphiques ont été identifiées. Plus grave, à ces erreurs de forme s’ajoutent des erreurs de fond majeures sur la description du fonctionnement du système climatique. Leurs auteurs oublient les principes de base de l’éthique scientifique, rompant le pacte moral qui lie chaque scientifique avec la société.

Ces attaques mettent en cause la qualité et la solidité de nos travaux de recherche, de nos observations, études de processus, outils de modélisation, qui contribuent à une expertise nécessairement internationale.

Vous constituez les structures référentes de la recherche scientifique française. Les accusations publiques sur l’intégrité des scientifiques du climat sortent des cadres déontologiques et scientifiques au sein desquels nous souhaitons demeurer. Nous pensons que ces accusations demandent une réaction de votre part, et l’expression publique de votre confiance vis-à-vis de notre intégrité et du sérieux de nos travaux. Au vu des défis scientifiques posés par le changement climatique, nous sommes demandeurs d’un vrai débat scientifique serein et approfondi.

Liste des premiers signataires

Valérie Masson-Delmotte (LSCE)- Edouard Bard (Collège de France / CEREGE)- François-Marie Bréon (LSCE)- Christophe Cassou (CERFACS)- Jérôme Chappellaz (LGGE)- Georg Hoffmann (LSCE)- Catherine Jeandel (LEGOS)- Jean Jouzel (LSCE)- Bernard Legras (LMD)- Hervé Le Treut (IPSL)- Bernard Pouyaud (IRD)- Dominique Raynaud (LGGE)- Philippe Rogel (CERFACS)

 

La lettre ouverte en réponse à ses collègues de Benoît Rittaud.

Sans titre - 1

 

Lettre ouverte aux signataires de l’appel « Éthique scientifique et sciences du climat »

Messieurs les Académiciens,
Mesdames et messieurs les directeurs de centres de recherches,
Chers collègues,

 

 

 

Vous êtes à présent environ cinq cents à avoir signé cette pétition dont l’objet est d’obtenir une mise à l’index des livres de Claude Allègre et Vincent Courtillot de la part de vos ministres et organismes de tutelle. Vous invoquez pour cela le « pacte moral » qui lie les scientifiques à la société, et vous vous indignez d’accusations d’impostures, qui constituent pour vous une insulte à votre intégrité.

Le débat qui nous agite autour du climat est un débat fondamental, car de la manière dont la société décidera de le trancher pourrait découler une modification profonde de notre organisation sociale. La rigueur scientifique y est donc plus que jamais indispensable, et vous avez raison de parler de pacte moral entre la science et la société. L’un des éléments les plus essentiels de ce pacte est la stricte séparation entre le travail scientifique et la parole politique. Comme l’histoire des sciences le montre aisément, et comme l’avait déjà compris Max Weber, le mélange entre science et politique conduit immanquablement à un affaiblissement de la première. Personne parmi vous, sans doute, ne souhaite voir se répéter les errements auxquels a parfois conduit un tel mélange.
C’est pourtant à cela que, de manière sûrement involontaire, votre initiative conduit inévitablement. Votre pétition, en effet, demande expressément une réaction des structures référentes de la recherche publique. Qui donc, parmi vous, pense que l’honneur des scientifiques repose dans une prise de position que pourrait prendre un ministre sur la théorie scientifique que vous défendez ? À l’évidence, tout appui que vous pourriez recevoir sera logiquement interprété comme étant de nature partisane, ne faisant que refléter la réalité de jeux de pouvoir qui vous échappent. Où est donc la science dans tout cela ?

La forme de votre initiative est donc une double méprise. La première méprise consiste à demander au pouvoir politique de prendre parti contre des personnes ayant publié des livres. Cela s’apparente fort à une tentative d’entrave à la liberté d’expression. Plus grave encore, cette velléité de censure qui ne dit pas son nom s’appuie sur une invocation du « filtre standard des publications scientifiques », rapprochant ainsi de façon coupable les procédés de revue par les pairs d’une censure légale.
Comment a-t-il pu vous échapper que les éditions Plon, qui publient le livre de Claude Allègre, aussi bien que les éditions Odile Jacob, qui publient celui de Vincent Courtillot, ne sont pas, n’ont jamais été, et n’ont pas à être soumis au processus de revue par les pairs ? Ces deux éditeurs ont leur propre politique éditoriale, qu’ils délimitent de la manière qu’ils veulent. Ils n’ont en aucune manière à rendre des comptes au CNRS, au ministère de la Recherche, ou à n’importe quelle autre structure institutionnelle. Ces dernières n’ont pas davantage à donner leur avis dessus, sollicité ou non.
Bien sûr, la liberté d’expression n’est pas absolue, et un cadre existe pour en délimiter les contours. C’est cela qui amène à votre seconde méprise : avoir ignoré le rôle de la justice. Celui qui estime être l’objet d’une diffamation peut demander réparation à la justice, seule habilitée à trancher ce type de litige. Si celle-ci n’a certes pas pour rôle de trancher un débat scientifique, elle a en revanche celui de déterminer si telle ou telle déclaration a un caractère infamant. Il existe des cadres pour régler certains différents ou infractions à la loi, des espaces pour débattre (les médias) mais il n’existe heureusement plus un quelconque « droit divin » en vertu duquel on pourrait sanctionner pour délit d’opinion.

En dévoyant le sens du processus de relecture par les pairs, aussi bien qu’en soumettant votre travail à l’imprimatur de structures politiques, vous ne réalisez sans doute pas la portée de votre geste. Votre assaut dérisoire se fait au prix d’un précédent extrêmement dangereux, qui fragilise la science dans son ensemble et va contribuer à affaiblir plus particulièrement la climatologie. Nous touchons là à des idées qui vont bien au-delà du seul débat sur le climat : la place de la science, la liberté d’opinion.
Ainsi, vous avez fait un pas de trop. S’il est parfaitement légitime de votre part de vouloir défendre la justesse de votre cause et la rigueur de vos travaux, en aucun cas tout cela ne peut justifier un appel à la censure et à l’arbitraire. Il n’y a pas de science officielle dans ce pays, fut-elle publique. En invoquer une ne peut qu’accroître le doute et la confusion. La légitimité des travaux menés en climatologie passe par d’autres voies que la désignation à la vindicte de boucs émissaires, et il nous revient à tous de faire en sorte que ne s’éteigne pas une certaine idée de la science.

Benoît Rittaud.

 

Lire la lettre pétition sur son site d'origine.

Lire la lettre de Benoît Rittaud sur son Blog

Interview de Vincent Courtillot sur RTL (6' 15")

 

HenrikSvensmark

 

Le documentaire diffusé par Arte ce vendredi 2 avril sur les travaux du danois Henrik Svensmark est, malgré quelques défauts de traduction, remarquable. Aurait-il pu être diffusé il y a seulement quelques mois, avant le climategate et les éclats de voix de Claude Allègre ? Les thèses d'Henrik Senvsmark sont résumées dans mon article Climatologie politiquement incorrecte . Un bref entretien avec Henrik Svensmark en suivant ce lien

 

 

 

Dans ce documentaire Henrik Svensmark indique le refus de publication injustifié qu'il a subi a plusieurs reprises de la part de revues scientifiques à comité de lecture, pratique dénoncée par Richard Lindzen, dont j'ai parlé dans mon article Réchauffement climatique : la science sacrifiée sur l’autel de la pensée unique

 

Et puis, cerise sur le gâteau, un éditorial très raisonnable de Laurent Joffrin, dans Libération. Sylvestre Huet devrait lire les éditoriaux de son patron avant de jeter ses articles fielleux sur la toile !

 

Le-proc-s.jpgLe titre que j'ai donné au présent article vient de ce que 500 scientifiques, qui devraient être les héritiers de la tradition maintenant multiséculaire qui revendique l'indépendance de la science vis-à-vis de tous les pouvoirs, politiques ou religieux, et qui font cependant appel à leur ministre de tutelle pour les défendre contre leurs contradicteurs, me font penser à Galilée qui demanderait au Saint-Office de le défendre contre les critiques de ses collègues. (Il y a cependant deux différences de taille à cette comparaison : sur le plan scientifique Galilée avait raison, ce qui est rien moins que certain pour ces quelques chercheurs, et Valérie Pécresse s'est refusée à jouer le rôle de censeur).

 

Le présent article est plus long, moins illustré et sûrement plus ardu que ce à quoi je m'essaye d'habitude, mais j'espère qu'en donnant les éléments essentiels de la controverse il aura néanmoins aidé les lecteurs à décrypter une chaude actualité !

  

Sans-titre---6.jpg

 

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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 22:40


20100318
J’ai suffisamment dit le mal que je pensais du journalisme « à la française » pour signaler l’excellent article de Claude Weill dans le dernier numéro du Nouvel Observateur.


img001
Cet article fait honnêtement le point de l’état actuel de la controverse scientifique. Synthétique et clair, il est écrit dans un style agréable et facile à lire. Il expose les différents points de vue sur cinq questions essentielles :

La Terre se réchauffe-t-elle ?
Ce réchauffement est-il exceptionnel ?
Quelles en sont les causes ?
Les projections sont-elles fiables ?
Le Giec est-il un organisme scientifique ?



Un souffle d’air frais dans l’atmosphère étouffante de la presse française sur le réchauffement climatique !

J
e ne saurais trop en recommander la lecture.

img006
Dans le même numéro du Nouvel Observateur, il y a un autre article sur le même sujet, consacré à un débat entre Jean Jouzel, paléoglaciologue, vice-président du Giec, et Benoît Rittaud, mathématicien, auteur de l’ouvrage Le Mythe climatique. S’il n’y avait qu’une idée à retenir de cet échange, je choisirais celle-ci, de Benoît Rittaud :




Sans titre - 1
« Après la parution de mon livre,
« le Mythe climatique », des élus viennent m'apporter leur soutien sur mon blog. Ils souhaitent cependant rester anonymes. Ils attendent leur heure. Ils savent que le premier qui aura le courage de contester la thèse du réchauffement risque d'être cloué au pilori. »




Lire aussi :

Les articles publiés dans la rubrique Climat 

Ainsi que :

Du danger des modèles en sciences 




 

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8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 18:33

 


img002 (2)
Le titre du présent article m’est venu de la lecture du livre de Benoît Rittaud intitulé Le Mythe climatique. Page 189, on peut y lire :



« Le réchauffement, c’est le refroidissement. En anglais, cela donne Global warming can cause global cooling (un réchauffement global peut causer un refroidissement global), qui est le titre d'un entrefilet de Jeff Poling en 1999, résumant un article paru dans la revue Nature en juillet de la même année (…). Nulle trace d'ironie dans cet article qui explique en substance qu'un réchauffement global ferait fondre la glace de la banquise et provoquerait l'arrêt du Gulf Stream qui réchauffe les côtes de l'Europe de l'Ouest, abaissant brutalement et durablement la température de cette partie du monde. (Notons que, malgré encore quelques annonces sporadiques, plus personne ne craint pour de bon la réalisation d'un tel scénario à l'échelle des prochains siècles.) »

J’en ai conclu que si le réchauffement global avait le pouvoir de refroidir une bonne partie de l’hémisphère nord, il pouvait aussi bien refroidir la petite vallée du Rhône.

vendredi-19-decembre-2008-Vaison.jpgLe contenu du présent article, quant à lui, se veut une réponse, que je sais très imparfaite, à la critique formulée par un commentateur à l’article Mon village à l'heure du réchauffement climatique. A propos de cet article, qui se voulait surtout humoristique, ce commentateur me reprochait d’utiliser une démarche non quantitative et basée seulement sur des impressions subjectives, lorsque j’affirmais que depuis 2007 les hivers sont de plus en plus froids dans le Haut-Vaucluse, et de n' apporter à l’appui de ma thèse ni chiffres ni moyennes.


Je ne dispose pas de thermomètre enregistreur dans ma maison de campagne, ni même de thermomètre à minima et maxima. Mais, s’agissant du village de Richerenches et de ses environs, dans le Haut-Vaucluse, dans la Drôme méridionale et dans la vallée du Rhône, je possède des photos, répertoriées et datées.

2010---7-mars--l-autoroute-aire-de-la-Bouterne-Mercurol--6-.jpg

L’épisode neigeux très important de ce dimanche 7 mars 2010 m’a donné l’idée de faire une petite rétrospective.




On pourra ainsi observer à des moments semblables de l'année la floraison des arbres fruitiers et l’enneigement sur les sommets et en plaine.

2008 - 19 février Montségur sur Lauzon, amandier en fleur

19 février 2008 - Montségur-sur-Lauzon, amandiers en fleurs.

44° 21′ 41″ Nord
  4° 51′ 37″ Est

Altitude : 112 m




2010 - 11 février (3)

11 Février 2010 – Richerenches, vignes sous la neige

44° 21′ 37″ Nord
  4° 54′ 47″ Est
Altitude : 152 mètres



2010-14-fevrier--14-.jpg

14 Février 2010 – Marsanne sous la neige

44° 38′ 40″ Nord
  4° 52′ 25″ Est
Altitude : 140 mètres





2008 - 8 mars Nyons, mimosa


8 mars 2008 – Nyons, mimosa en fleurs

44° 21′ 37″ Nord
  5° 08′ 23″ Est
Altitude : 234 mètres








2008 - 14 mars Valréas, pêchers en fleurs (5)

14 mars 2008 – Valréas, pêchers en fleurs

44° 23′ 06″ Nord
  4° 59′ 28″ Est
Altitude : 158 mètres

 



2009 - 13 mars 2009 Valréas, abricotiers en fleurs (2)


13 mars 2009 – Valréas, abricotiers en fleurs






2010 - 7 mars, Richerenches

7 mars 2010 – Richerenches sous la tempête de neige







2010 - 7 mars, l'autoroute aire de la Bouterne Mercurol (2)7 mars 2010 – Autoroute A7, aire de repos de la Bouterne – Arbres fruitiers en fleurs (de neige) !

Près de Mercurol
45° 04′ 37″ Nord
  4° 53′ 30″ Est
Altitude : 110 mètres


2009 - 13 mars 2009 Valréas, abricotiers en fleurs (1)
13 mars 2009 – Au fond, derrière les abricotiers, la montagne de la Lance, presque entièrement "déneigée".

44° 27′ 27″ Nord
       5° 06′ 03″ Est
Altitude : 1338 mètres






2010 - 6mars La montagne de la Lance
6 mars 2010 – La montagne de la Lance. Avec l’épisode neigeux de ce dimanche et la météo de la semaine, il n’y aura pas photo entre les couvertures neigeuses de la montagne de la Lance le 13 mars 2010 et le 13 mars 2009.



2008 - 4 mai Le Ventoux
4 mai 2008 – Le Ventoux

44° 10′ 28″ Nord
  5° 16′ 44″ Est
Altitude : 1912 mètres





2009 - 2 mai, Le Ventoux sous la neige (2)

2 mai 2009 – Le Ventoux







2009 - 16 mai, dernier jour de neige sur le Ventoux (3)


16 mai 2009 – Le Ventoux, dernière neige de l’année.






UK sous la neige 07-01-2010
Personnellement, je pense que le refroidissement des hivers dans le Haut-Vaucluse depuis 2007 est bien réel. J’ai trouvé sur un forum, sans avoir pu recouper l’information, qu’un tel refroidissement était constaté en Grande-Bretagne. Les derniers hivers ont été aussi très froids en Asie centrale. Deux hypothèses peuvent être avancées pour expliquer ce refroidissement apparent de l’Europe et de l’Asie : l’oscillation nord atlantique ou le cycle solaire de faible activité dans lequel nous sommes entrés.



23 janvier 2010

Compte tenu de la périodicité et de la durée de ces deux phénomènes cycliques, si l’une ou l’autre de ces explications est exacte, alors nous avons encore quelques hivers désagréables à passer. Vive le réchauffement climatique ! Je peux vous garantir que c’est en tout cas ce que pensent tous les forains frigorifiés sur leurs marchés !



           C’est tout pour aujourd’hui !


Bibliographie

img002 (2)Le mythe climatique, Benoît Rittaud, Éd. du Seuil, coll. Science ouverte

Je recommande chaudement cet ouvrage écrit par un mathématicien, maître de conférences à l’université Paris-XIII. Il met en perspective, d’un point de vue méthodologique et épistémologique, la thèse du réchauffement climatique d’origine anthropique, de façon claire et accessible à un vaste public. On y trouve en outre des considérations passionnantes sur des sujets comme le rasoir d’Occam, le pari de Pascal ou encore sur le bon et le mauvais usage des statistiques.


Les partisans de la thèse du réchauffement climatique anthropique, qu’il dénomme carbocentristes, qui lui opposeraient qu’il n’est pas climatologue, le verraient leur apporter la réponse suivante, que je partage totalement, surtout après la lecture de son livre :

En l'espèce, puisque les carbocentristes affirment l'existence d'un
consensus parmi les scientifiques, ils doivent être à même d'emporter l'adhésion non seulement du grand public ou des décideurs, mais également des spécialistes des disciplines connexes. « La science est une et indivisible », et les mathématiques en font partie. Loin d'éloigner du débat sur le carbocentrisme, elles en constituent un point d'appui essentiel. Cela n'a d'ailleurs rien d'étonnant car, pour ce qui est des prévisions météorologiques ou climatiques, les mathématiciens sont chez eux depuis l'Antiquité. Dès la Grèce ancienne, en effet, c'est l'astronomie mathématique qui permet de décrire avec précision des phénomènes comme le retour des saisons. Le plus grand traité antique de description du ciel, celui de Ptolémée, porte le titre de Grande Syntaxe mathématique. Plus près de nous, au milieu du xxe siècle, c'est bien à un mathématicien, Milutin Milankovitch, que nous devons la théorie aujourd'hui la mieux à même de décrire le retour des périodes glaciaires. Plus près de nous encore, les origines de la « théorie du chaos » ont mêlé les modèles climatiques d'Edward Lorenz aux mathématiques d'Henri Poincaré, de Steven Smale et d'autres. Et l'on se doit enfin, bien sûr, d'évoquer les nombreux outils statistiques utilisés en permanence par les climatologues pour l'analyse de leurs données.
 

 

  

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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 00:20



LindzenRichard Lindzen est titulaire de la chaire de météorologie au prestigieux Massachuchetts Institute of Technology (MIT). Il est membre de l’académie nationale des sciences, titulaire d'un grand nombre de prix et de récompenses académiques. Ses recherches portent sur les grandes questions de la climatologie actuelle auxquelles il a apporté une contribution majeure dans plusieurs domaines. Son Curriculum vitae et la liste de ses publications sont impressionnants
.


Un article de vulgarisation de sa plume a récemment été mis en ligne
.

J’en donne ici un résumé. Je n’aborde que la partie exposant les arguments scientifiques. Les considérations idéologiques, contrairement à ce qu’a dit un commentateur de ce blog, ne concernent pas un quart de l’article.

Navstar-2
Richard Lindzen déroule une série d’arguments à l’appui de sa thèse sur le climat. Le plus récent résulte d’un article qu’il a publié en 2009 avec Choi, interprétant les données satellites recueillies dans le cadre du programme ERBE (Earth Radiation Budget Experiment, Expérience sur le budget radiatif de la Terre) (Barkstrom, 1984, Wong et al., 2006).



mammouth2
Le climat change perpétuellement. Il y a eu l’alternance des ères glaciaires et des interglaciaires. Il y a eu des périodes qui semblent avoir été plus chaudes qu’aujourd’hui avec des niveaux de CO2 plus faibles qu’aujourd’hui.



glacier Aletsch

Plus récemment il y a eu l’optimum climatique médiéval et le petit âge glaciaire. Durant la petite période glaciaire, les glaciers alpins s’étendirent au grand dam des habitants des villages ensevelis, alors que depuis le début du dix-neuvième siècle, ces glaciers reculent.



                                                                                                                                                   Aletsch, le plus grand glacier d'Europe


Algarve cote vicentine (4)La Terre n’est jamais réellement en équilibre. Les mouvements thermiques au sein des océans, où la chaleur est transférée entre les couches profondes et la surface, causent des variations sur des échelles temporelles pouvant aller de quelques années à des siècles. Les travaux les plus récents suggèrent que cette variabilité est suffisante pour expliquer l’ensemble des changements climatiques observés depuis le dix-neuvième siècle.

img008 (2)Mais ce qui s’oppose à l’assertion que l’homme est la cause de ces changements usuels de température, c’est surtout le fait que le réchauffement causé par l’effet de serre possède sa propre signature : le réchauffement de la surface devrait être accompagné d’un réchauffement sous les tropiques à une altitude approximative de neuf kilomètres qui soit 2,5 fois plus élevé qu’en surface. Or, les mesures montrent que le réchauffement n’y est que d’environ trois quarts de ce qui est observé en surface, ce qui implique que tout au plus un tiers environ du réchauffement en surface pourrait être lié à l’effet de serre ; il est probable que même ce réchauffement infime ne soit pas dû dans sa totalité à l’activité humaine.

Par conséquent, l’ensemble des modèles prédisant un réchauffement planétaire important surestiment très largement le phénomène.

L’exagération des modèles quant à la sensibilité du climat au CO2 apparaît sans équivoque si l’on tient compte du rôle fondamental des rétroactions. L’augmentation de CO2 à elle seule ne contribue que modestement au réchauffement.

NuagesLes prédictions d’un réchauffement plus élevé des modèles climatiques sont dues au fait qu’ils supposent que les substances à effet de serre les plus importantes, comme la vapeur d’eau et les nuages, amplifient les variations dues au CO2. On appelle cela une rétroaction positive.


planete bleue
Or, les observations par satellite de la radiation de la Terre nous permettent de déterminer le signe de la rétroaction. Il s’avère que les données satellite recueillies dans le cadre du programme ERBE  (Earth Radiation Budget Experiment, Expérience sur le budget radiatif de la Terre) montrent une forte rétroaction négative – réduisant sensiblement l’effet du CO2 en parfaite contradiction avec les modèles.



grand-bretagne-neige 07-01-2010 (2)À en croire le Groupe intergouvernemental d'experts sur le changement climatique des Nations Unies (Giec), l’effet de serre provenant des gaz à effet de serre d’origine humaine atteindrait déjà 86% de ce que l’on pourrait attendre d’un doublement du CO2. Les prédictions alarmistes dépendent de modèles qui prévoient que la sensibilité du climat à un doublement du CO2 est supérieure à deux degrés Celsius. Or, si c’était exact, nous aurions dû logiquement observer un réchauffement beaucoup plus important que cela n’a été le cas jusqu’ici, et ceci même en supposant que le réchauffement observé ait été causé entièrement par l’homme.

Cette contradiction est aggravée par le fait qu’il n’y a pas eu de réchauffement global net statistiquement significatif ces 14 dernières années.
Les alarmistes répondent que certaines des années les plus chaudes jamais observées ont eu lieu durant la dernière décennie. Étant donné que nous nous trouvons effectivement dans une période relativement chaude, cela ne saurait surprendre. Cela ne permet pas, néanmoins, de tirer des conclusions sur les tendances futures.

Les quelques observations résumées dans cet article indiquent que le réchauffement de cause anthropique a été lourdement exagéré par le passé. L’alarmisme à propos du réchauffement causé par l’homme en est d’autant moins justifié.

Source :

L’article de Richard Lindzen : Résister à l'hystérie sur le climat

Lire aussi :

Réchauffement climatique : la science sacrifiée sur l'autel de la pensée unique


au dessus du glacier Aletsch


vers le glacier Aletsch



 

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  • : Le blog de Laurent Berthod
  • : Les idées d'un blogueur politiquement incorrect. Comment pourrait-il en être autrement, je suis un vieil humaniste kantien et qui dit kantien, dit con et réac !!! Histoire des idées, épistémologie, progrès technique, agriculture intensive, distinction homme/animal, réchauffement climatique, religion et science, etc. : ce blog n’épargne aucune des bienpensances de notre monde postmoderne idéologiquement formaté par l’émotion médiatique.
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