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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 00:00

rat-monstrueux



Après que son article sur les rats monstrueux nourris aux OGM a été retiré par la revue qui l’avait publié, Séléralini vient de produire, dans une encore plus obscure revue, les résultats d’une prétendue étude sur la toxicité des pesticides.

 


 

 

pesticides (1)
En résumé, les produits pesticides seraient beaucoup plus toxiques que leurs principes actifs. En effet, un pesticide est constitué d’un principe actif et d’adjuvants facilitant son activité (agents mouillants notamment).

 

 

Or :

1° Selon Séléralini, avant mise sur le marché, seuls les effets de la substance active seraient évalués et non ceux des produits commercialisés, dans lesquels ont été ajoutés les adjuvants. 

2° L’étude a été réalisée in vitro sur cellules humaines.

Ce faisant Séléralini propage deux contrevérités.


En effet :

uipp1° Madame Pommaret, directrice générale de l'UIPP (Union des industries de la protection des plantes), a déclaré que « les produits mis en vente (substances plus coformulants) sont évalués au préalable dans le cadre de la réglementation européenne, contrairement à ce qui a été affirmé à l'occasion de la communication de ces travaux ».

De plus, « tous les pesticides étudiés dans la publication ont déjà été pleinement évalués avec des études de toxicité in vivo » autrement dit sur des animaux vivants, et non in vitro, sur des cellules en cultures. « Ces études sont obligatoires et doivent confirmer l'absence d'augmentation significative de la toxicité de la formulation par rapport à la toxicité de la substance active seule. » précise-t-elle.



Logo Afssa2° En 2009, à propos d’une « étude » du même Séléralini sur la toxicité du Roundup, désherbant bien connu des agriculteurs et des jardiniers, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa, aujourd’hui fusionnée avec un autre organisme pour former l’Anses) avait formellement invalidé la méthode consistant à mettre des cellules en culture dans une solution pour évaluer la toxicité de ladite solution. Sur ce point Monsieur Séléralini est donc un récidiviste de la contrevérité.

 



Culture cellulaire - lignée humaine

En principe une culture cellulaire bien conduite doit être effectuée à pH 7,4 donc légèrement alcalin. On imagine les résultats d’une culture cellulaire dans du vinaigre ou du jus de citron et la toxicité de ces produits qu’ils démontreraient, alors que nous les ingérons quotidiennement sans danger.*





Munch,le cri, Nal Gal, Oslo

Je me demande si la réaction de la directrice de l’UIPP est à la hauteur de la peur que les déclarations tonitruantes de Séléralini provoquent dans l’opinion. Ne serait-il pas temps de passer à la vitesse supérieure et de dénoncer le dévoiement de la science et la fausse monnaie séléralinienne ?



 

* Pour ceux qui ont une connaissance des pratiques de laboratoire, on peut ajouter que la solution était additionnée d'un solvant (DMSO) qui perturbe la membrane cellulaire, qui facilite son franchissement et augmente donc très fortement la mesure de la toxicité du produit testé. En outre, sur plusieurs autres points la manip n'est pas conforme aux bonnes pratiques de la culture cellulaire.

Pour en savoir plus 

L'étude rapportée par La France Agricole

La déclaration de Madame Pommaret dans La France Agricole

L'avis de l'Afssa du 26 mars 2009

L'étude (in englisch)


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commentaires

P
Je suis un âne, je n'ai pas su voir que le "titre" que j'attendais en titre... était en conclusion.<br /> ... Et que la réponse précédait la question...<br /> Désolé d'avoir mis à votre compte un commentaire qui m'avais vraiment embarrassé compte tenu du reste de votre site.<br /> Tout est maintenant clair sur les idées.<br /> Cela dit, même si la présentation de Overblog devrait être améliorée, j'ai réagi un peu vite sans analyser de près les dates et les contenus.<br /> Pierre Yves
Répondre
P
J'ai parcouru votre site.<br /> J'ai apprécié votre dénonciation des illusions, des fausses sciences et des marchands de peur.<br /> Mais je viens de lire votre réponse du 01/05/2014, où vous participez vous aussi à la désinformation sur les pesticides.<br /> Les pesticides sont dangereux, certainement, mais sans doute moins que les peintures les colles et les vernis de nos appartements.<br /> Les pesticides sont dangereux, mais il est maintenant établi ce résultat extraordinaire, dont aucun journal ou téléjournal ne parle :<br /> Les agriculteurs, qui manipulent des pesticides à longueur de jour, ont une espérance de vie supérieure à la moyenne du fait d’une sous-mortalité par cancer en général<br /> Plus sur le sujet : Les pesticides sont-ils dangereux? http://ecologie-illusion.fr/dangers-des-pesticides-cancers-mythes-propagande-lobbying.htm<br /> <br /> Pierre Yves
Répondre
L
<br /> <br /> Je pense que vous confondez ma réponse au commentaire n°8 avec la commentaire n°9. Il faut reconnaitre que l'ergonomie d'Over-blog ne facilit pas la lecture. Merci de votre commentaire, dont je<br /> partage, pour l'essentiel, les idées.<br /> <br /> <br /> <br />
P
L'étude de Séralini a été retirée en novembre 2013. Vous lutté pour l'accélération de la destruction de notre planète, faites vous soigner !
Répondre
A
On vous dira encore et encore que les produits phytosanitaires ne sont pas dangereux… Qu’il n’est pas dangereux de se promener autour des champs traités… Que la quantité et la dangerosité des<br /> produits employés ont diminué… Lorsque vous vous interrogerez sur l’origine des cancers chez les agriculteurs, le lobby des fabricants de pesticides -pardon, produits de protection des plantes-<br /> vous dira que le gasoil que l’agriculteur verse dans le réservoir de son tracteur doit plutôt être incriminé…<br /> <br /> Pourtant, 74% des cours d’eau de Martinique dépassent les normes environnementales (eaufrance.fr). On y trouve encore et encore du chlordécone, pourtant interdit depuis 1993. L’air de nos campagnes<br /> est encore empreint de lindane, pourtant interdit depuis 1998 (source ATMO Poitou-Charentes 2012)<br /> Ah, j’oubliais ! ça, c’était avant ! maintenant, l’UIPP respecte l’environnement et la santé de l’humanité ! Alors comment expliquer par exemple, que chaque année, on interdit des produits<br /> phytosanitaires ?? Les agriculteurs employaient en 2011 de l’atrazine, interdite en 2012. Elle est devenue dangereuse seulement depuis 2012 ???<br /> Et comment expliquer que le Collis (H351 Susceptible de provoquer le cancer) fongicide anti-oïdium de BASF est toujours autorisé ??<br /> Et comment comprendre l’utilisation qui perdure de la flumioxazine, plus connue sous le nom de PLEDGE ou de RAMI alors que cette molécule est susceptible de nuire au fétus ?<br /> <br /> La question est simple : sommes nous prêts à continuer dans cette logique ? A nous voiler la face ? Les effets de l’agriculture intensive sur l’environnement ne sont plus à démontrer…. Et ne me<br /> sortez pas le traditionnel ‘beh oui mais l’agriculture bio utilise du cuivre, dangereux pour les vers de terre’, alors que vous utiliserez le cuivre comme argument pour vous défendre : ‘on utilise<br /> aussi en conventionnel des produits d’origine naturels’. Car oui, je n’ai pas dit que le cuivre n’a pas d’impact sur l’environnement. Le bio a un impact sur l’environnement, comme toute activité<br /> humaine, ne serait-ce que par l’utilisation de tracteurs.<br /> Mais comparé au conventionnel, cet impact est mesuré, limité.<br /> Prétendre valide le modèle intensif pour nourrir la Terre de 2050 est illusoire : comment pourra-t-on produire de cette manière si les ressources en pétrole diminuent (base de la synthèse des<br /> produits phytos), si l’infertilité des sols augmente ??<br /> Et bien on utilisera toujours plus de pesticides, d’engrais, sans oublier les petits derniers, les régulateurs de croissance.<br /> <br /> Non, le modèle agricole inculqué par les firmes agrochimiques n’est pas durable : il est même le contraire. Alors avant de commencer à détruire toute initiative qui vise à limiter l’impact de<br /> l’agriculture sur l’environnement, commencez d’abord à réfléchir, à regarder la réalité en face.<br /> N’y a t-il pas d’autres moyens pour produire, d’autres solutions ? Autour de chez moi, les vignes sont quasiment toutes désherbées au moins un rang sur deux. Ne pourrait-on pas au moins limiter le<br /> désherbant sous le rang ? Parfois, je me dis que les agriculteurs devraient faire le calcul… Utiliser une charrue à disque, une herse rotative ou un broyeur n’est-il pas plus économique que<br /> d’utiliser un désherbant foliaire associé à un anti-germinatif ?
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Q
j'aurais apprécié un commentaire de Laurent Berthod aux données et sources cités par Agir...
M
je n'avais pas pensé au fait que le produit pourrait être plus dangereux que la substance active... En tout cas, je remarque qu'ils sont champions (insdustriels et medias politiquement corrects)<br /> pour nous câliner face à des produits qui tuent des millions de personnes ou d'animaux par an et pour alarmer à grand cris quand un produit "naturel" aurait tué soit disant 5 personnes dans une<br /> clinique aux USA... On est vraiment des moutons...
Répondre
L
<br /> <br /> Vous avez des références à propos des produits qui tuent des millions de personnes ou d'animaux par an, à part le tabac, l'alcool et les stupfiants, ou n'est-ce qu'un de vos fantasmes que vous<br /> prenez pour la réalité ?<br /> <br /> <br /> <br />

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