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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 00:49

 

Capturebanquise2 - Copie
Qui n’a vu les images d’un ours blanc à la dérive sur un bout de banquise en train de fondre ?






green peace
Ces images sont fournies en abondance par les organisations militantes écologistes, pour illustrer les méfaits du réchauffement climatique qui, selon elles, menacerait l’espèce. Ces images en sont même devenues le symbole.




NOAAPhotoLibrary---Copie.jpg

Le discours n’est pas toujours clair et navigue entre une menace à venir et une menace déjà bien réelle, qui se traduirait par la disparition actuelle de nombreux ours réduits à mourrir de faim.





wwf (2)




C'est cette dernière thèse que soutient cette campagne du WWF.












Capture phoque
L’ours blanc se nourrit essentiellement de phoques qu’il chasse sur la banquise. La banquise rétrécissant du fait du prétendu réchauffement planétaire, le terrain de chasse des ours se réduirait d’autant.




Petite enquête documentaire

maxisciencesDans cet article de Maxiscience on trouve que « Selon les chiffres dévoilées par le gouvernement du Nunavut, 1013 ours polaires vivaient en août dans cette région du monde alors qu'ils étaient 935 en 2004. Les prévisions établies prévoyaient que la population d'ours serait de 610 d'ici 2011. »


Bon, mais dans la région du Nunavut ne vit qu’un millier d’ours sur les quinze mille que compte le grand nord canadien.


population.JPGSur ce blog on apprend que la population des ours blancs dans le monde serait passé de 5000 en 1945 à entre 20 000 et 25 000 en 2006. Mais à part la fourchette donnée pour l’année 2006, les sources sont difficilement vérifiables.





Copesac2
En cherchant bien, on finit par trouver le très scientifique rapport du très officiel Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (Cosepac). Le Cosepac a été créé en 1977 pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. Le rapport date de 2008, j’en suis désolé, mais il n’y en a pas de plus récent de cet organisme.





De la lecture de ce rapport il ressort que l’effectif des ours blancs du grand nord canadien se monte à environ quinze mille cinq-cents pour une population mondiale de vingt à vingt-cinq mille individus.



Ursus-maritimus-copie-1.jpg

On y apprend des choses fort intéressantes sur la biologie, la physiologie, la reproduction et le mode de vie des ours blancs.






chasse-traditionnelle---Copie.jpg
Actuellement, la chasse réglementée est de loin la plus importante cause de mortalité chez l’ours blanc. La chasse sportive est interdite. Des quotas sont établis pour la chasse traditionnelle.





souspopulations.JPG

Dans l’aire canadienne on compte treize sous-populations occupant chacune une aire géographique principale. Ces populations ne sont pas des sous-espèces dans la mesure où elles ne divergent pas génétiquement. Elles constituent des sous-populations par les caractéristiques des zones géographiques qu’elles occupent et par la dynamique démographique propre à chacune.





NOAAPhotoCertaines sont en régression, d’autres en progression, d’autre stables et le statut démographique de certaines n’est pas établi. L’évolution de ces treize sous-populations est abondamment commentée. La pression exercée par la chasse est un facteur déterminant, même si pour certaines sous-populations, le rétrécissement de la banquise spécifique à leur zone peut avoir un certain rôle.


Le rapport indique que « pour la plupart des sous-populations faisant l’objet de relevés répétés, les données semblent indiquer une légère augmentation depuis les 10 à 25 dernières années. »


NOAA Photo (3) - CopieMais surtout, on lit qu’en 2006 l’ours blanc a été retiré du groupe des « espèces présentant une préoccupation mineure » pour être placé dans le groupe des « espèces vulnérables » par la Commission de la sauvegarde des espèces (CSE) de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).




arctique.JPG

Ce changement a été effectué en raison des résultats de la modélisation des tendances de l’étendue, de l’épaisseur et de la date d’apparition de la glace de mer, qui prévoient des réductions très marquées du couvert saisonnier de glace de mer au cours des 50 à 100 prochaines années en raison du réchauffement climatique et de preuves récentes ainsi que d’hypothèses concernant les incidences de ce phénomène sur les ours blancs.



Et le rapport indique que si le climat continue de se réchauffer conformément aux projections du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), toutes les populations d’ours blancs finiront par être touchées.


NOAA-Photo--2----Copie.jpgSi l’on revient au début de mon article, on se souvient que les écolos nous suggèrent, et pour certains nous affirment, que le déclin des ours blanc est la preuve de la réalité du réchauffement climatique, alors que l’ours blanc n’est considéré comme potentiellement menacé que parce que ce réchauffement est prédit par le Giec !



Ce serpent qui se mord la queue n’est qu’un mensonge de plus des escrologistes et environnementeurs. Un mensonge de plus, un mensonge de moins, est-ce si grave que ça, puisqu’on n’arrive plus à les compter ?

 

Pour en savoir plus

Rapport du Cosepac

Une vidéo de Radio Canada d'octobre 2009 (6' 38"). Des scientifiques ne sont pas d'accord avec les écolos.


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commentaires

L
Ce que l'on peut déplorer c'est que les "politiques" se laissent manipuler par les écolos en les prenant pour des scientifiques. L'éléctoralisme et la pompe à subventions sont aujourd'hui à l'honneur. Merci en tout cas d'avoir éccrit et publié cet article qui en dit long sur "la nouvelle religion réchauffiste. Merci.
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Y
J'avais effectivement lu ce dernier commentaire sceptique.<br /> En lisant beaucoup d'articles de beaucoup de sources pas toutes françaises (journaux, revues, sites) je trouve qu'il y a beaucoup plus de "réchauffistes" que de sceptiques. Et, en tant que<br /> scientifique moi-même, je ne trouve pas que les arguments de ces derniers soient recevables. Injecter en permanence pendant 150 ans des millions de tonnes de gaz à effet radiatif avéré, cela doit<br /> bien finir par se voir, quand même ! A moins de découvrir un gigantesque trou noir de la décarbonation !<br /> Bon courage pour vos infos, intéressantes.
Répondre
L
<br /> <br /> L'effet radiatif est si "avéré" que les réchauffistes sont obligés d'introduire une rétroaction positive pour étayer leurs prédictions catastrophistes. Si rétroaction positive il y a, le<br /> climat aurait déjà dû s'emballer plusieurs fois dans l'histoire de la terre, ce qui n'a pas été constaté. Il y a donc des phénomènes "homéostatiques" ou régulateurs, qui contredisent la prétendue<br /> rétroaction positive.<br /> <br /> <br /> Bien à vous.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
L
@ Yves Egal,<br /> <br /> Pour vous répondre, j'avais relu l'ensemble de mes articles consacrés au climat, mais pas tous les autres. Je viens de relire celui intitulé "Produisons français qu'ils disaient", consacré aux<br /> poules pondeuse et aux œufs. A la fin de l'article j'ai écrit : "...[aux injonctions] des environnementeurs qui prétendent que l’élevage contribue à un réchauffement climatique qui est, depuis<br /> 1998, purement imaginaire." J'ai donc manifesté par là un profond scepticisme sur les modèles du RCA. Je vous prie donc de m'excuser.
Répondre
L
@ Yves Egal<br /> <br /> Cher ami,<br /> <br /> J'ai relu attentivement les articles de mon blog consacrés au réchauffement climatique (mais pas les commentaires, il est vrai).<br /> <br /> Je ne crois pas avoir assimilé le Giec à un organisme écolo.<br /> <br /> Je ne crois pas avoir accusé tout scientifique d’être un menteur avide de subventions.<br /> <br /> J’ai retranscrit une phrase de Claude Allègre qui dit « [Les climatologues] ont réussi à tirer beaucoup d'argent pour des recherches qui ne servent qu'à faire tourner leurs modèles d'ordinateurs,<br /> sans aucune considération pour l'observation. » Ceci me semble être plus une critique de l’utilisation des modèles et de leur coût qu’une accusation d’avidité.<br /> <br /> J’ai retranscrit, et repris à mon compte, l’idée de Richard Lindzen, climatologue dont les titres académiques éminents sont incontestables, à l’encontre du Giec et de certains de ces collègues, de<br /> mettre la science au service d’une cause politique.<br /> <br /> Si vous relisez mes articles vous constaterez qu’ils accusent surtout le journalisme à la française de cacher à ses lecteurs qu’il n’y a pas de consensus des scientifiques sur l’origine anthropique<br /> du réchauffement climatique, de vouloir faire passer Claude Allègre pour un vieux fou isolé et malhonnête et d’entretenir chez leurs lecteurs l’illusion qu’en science consensus équivaut à<br /> vérité.<br /> <br /> Sur le blog de « Sauvons le Climat », j’ai apporté mon soutien à SLC contre les voyous de Greenpeace qui se livrent à un jeu malsain de dénonciation qui rappelle les pires heures de l’histoire de<br /> l’Europe (j’ai publié mon commentaire sous un pseudo).<br /> <br /> Bien à vous.<br /> <br /> NB Mon sentiment personnel sur le bien fondé de la théorie du RCA a évolué de la croyance à l’interrogation, qui a commencé à me gagner avant que j’ouvre ce blog, puis au scepticisme de plus en<br /> plus profond. Si on peut trouver trace de mes sentiments personnels sur un certain nombre de forums, je ne crois pas les avoirs explicités de façon aussi affirmative dans mes articles.
Répondre
I
En somme, si l'on n'a pas l'esprit trop alambiqué (..modélisation de l'épaisseur et de l'étendue de la glace...déplaçant l'ours blanc vers une catégorie vulnérable..etc..) on peut penser et<br /> constater que l'ours blanc se porte plutôt bien ; une bonne nouvelle, donc !
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