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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 14:58



Richard Lindzen est titulaire de la chaire de météorologie au prestigieux Massachuchetts Institute of Technology (MIT). Il est membre de l’académie nationale des sciences, titulaire d'un grand nombre de prix et de récompenses académiques. Ses recherches portent sur les grandes questions de la climatologie actuelle auxquelles il a apporté une contribution majeure dans plusieurs domaines.
 
Initialement membre du
Groupe Intergouvernemental pour l’Étude du Climat (GIEC en français, IPCC en anglais) il en a démissionné avec fracas en 2001, après la publication du troisième rapport.


En effet il considéra alors que les comptes-rendus de cet organisme ne reflétaient plus la réalité des connaissances scientifiques, au moins pour sa partie, à savoir la validité des modèles océan-atmosphère (tiens, c’est marrant, il n’a fallu que huit ans de plus à Mojib Latif pour arriver à une conclusion peu éloignée !)


                              Océan-atmosphère : Martinique

Pour un colloque qui s’est tenu à San Marin du 29 au 31 août 2008, Richard Lindzen a écrit un texte intitulé Science du Climat : Est-elle, de nos jours, apte à répondre aux questions ? J’en donne ici un résumé.

 

Ce texte aborde les origines des changements observés depuis les années soixante-dix dans les pratiques de la recherche scientifique.

 

Jusque là, le fondement du financement de l’activité scientifique aux États-Unis était le sentiment de gratitude de la société envers la science pour les problèmes qu’elle résout et les progrès qu’elle apporte. Au lendemain de la guerre, les contributions majeures de la science à l’effort de guerre, à la santé et à d’autres problèmes importants apparaissaient évidentes et suscitaient la gratitude.
                                                                                                                                                    Alexander Flemming



Au tournant de cette décennie s’y est substitué le sentiment de peur : peur de l’Union Soviétique, peur du cancer, peurs liées à la santé, peur du manque de compétitivité, peur de l’épuisement des ressources et de la dégradation de l’environnement, etc.


Concernant la motivation des scientifiques, il y a un monde entre la perception que la gratitude est le fondement du soutien apporté à la science et celle que c’est la peur. Si l’on pense que c’est la gratitude, il est évident que l’on réagira en travaillant à renouveler la gratitude, donc à résoudre les problèmes. Entretenir la peur pour continuer à être soutenu, en revanche, milite contre la résolution des problèmes.

 




Cette époque fut aussi caractérisée par l’accroissement massif des budgets et des structures gestionnaires, qui dépossédèrent les scientifiques du contrôle de la science.
Désormais le pouvoir politique détermine largement la nature de l’activité scientifique.

 



                                             ___________________

Les techniques pour obtenir le politiquement correct en science sont abordées en quatre chapitres. Elles sont illustrées de nombreux exemples.
                                             ___________________



Les efforts concertés pour politiser les sciences du climat

 

Les organisations, qu’il s’agisse de laboratoires de recherche, des académies des sciences, des agences et départements publics et même des universités, sont dirigées par des conseils exécutifs très réduits, voire par une personne unique. Cela facilite grandement l’influence que peut exercer une poignée de personnes, qui ne sont souvent pas même scientifiques, et qui prétendent parler au nom d’organisations regroupant des milliers de chercheurs.

 


Une autre forme d’infiltration consiste simplement à obtenir un ou deux sièges au sein du conseil ou d’un groupe d’experts d’une organisation. Cela suffit pour pouvoir mettre un veto à toute déclaration ou décision à laquelle on s’oppose. À la longue, cela permet d’en obtenir qui vont dans le sens que l’on souhaite.

 

De nombreux exemples d’infiltration par des militants de l’écologisme sont donnés par Richard Lindzen.

 

L’influence des mouvements écologistes a aussi appuyé la théorie du réchauffement climatique en l’introduisant comme exigence pour l’attribution des nombreux prix et récompenses destinés aux scientifiques.

 


La Science au service de la politique

 

On modifie les données qui ne vont pas
dans le bons sens. Les modifications sont quelquefois criantes, mais, le plus souvent, elles sont un peu plus subtiles. Les données géophysiques sont très incertaines et constamment mises à jour. On n’en retient que les mises à jour qui vont dans le sens souhaité, c’est-à-dire celui qui conduit les données à être en accord avec les modèles.                   
                                                                                                                                         La fameuse courbe en crosse de hockey de Mann


Que des corrections aient besoin d’être appliquées aux données climatiques est parfaitement normal, mais que ces corrections aillent toujours dans le même sens est hautement improbable. Richard Lindzen illustre cette façon de faire par sept exemples.

 


Les pressions pour bâillonner les investigations et la résolution des problèmes

 

Un simple désaccord avec les conclusions du GIEC est devenu une raison courante pour refuser la publication d’un article dans les journaux professionnels.


Dans d’autres cas on demande à l’auteur d’inclure
un commentaire hors-sujet mais venant à l’appui de la croyance acceptée sur le réchauffement global. Par la suite on prétend que ce commentaire est le point important de l’article.

 

Alors que l’habitude veut que lorsqu’une revue estime qu’un article appelle des objections, elle demande à un autre auteur de les rédiger, elle soumet ces objections à l’auteur de l’article, qui y répond, le tout étant publié simultanément, dans le cas d’un article non conforme au réchauffement climatique, on publie les objections dans le numéro suivant, puis la réponse de l’auteur quelques numéros plus tard.


Ultérieurement, quand on citera la controverse, on citera l’article et les objections mais on « oubliera » la réponse faite par l’auteur.

 



Conclusion : Les dangers pour la science et la société

 


En ce qui concerne les dangers spécifiques se rapportant à la question du réchauffement climatique, les projets de changements, d’origine politique, visant à « atténuer les changements climatiques » demandent d’énormes sacrifices quant au bien-être mondial.

                                                                                                                                                               Bateau de misère



Le mécanisme actuel de soutien de la science est celui où la résolution d'un problème scientifique est récompensée en mettant fin aux financements. Cela n’encourage guère la solution de problèmes ou la recherche de réelles réponses, ni n’encourage à tester sérieusement différentes hypothèses.



Pour sortir de cette situation il faut que la société accorde une certaine confiance, il lui faut de la patience, et accepter un élitisme qui ne semble guère en harmonie avec les attitudes contemporaines.

 


Il peut, toutefois, être possible de réaliser un premier pas significatif en commençant par réduire, avec précaution, les financements de la science. De nombreux scientifiques seraient disposés à accepter un plus faible niveau de financement en échange d'une plus grande liberté et d’une plus grande stabilité.

 



Mon commentaire

 


Si nous vient à l’esprit la métaphore que dans les sciences climatiques les blasphémateurs sont crucifiés sur le Golgotha de la pensée unique, alors la résurrection et l’ascension ne sauraient tarder.











                                               Bellini, Résurrection






                                  Le Pérugin, Ascension


Bibliographie


Le texte de Richard Lindzen : Version originale, en anglais , Traduction en français

Curriculum Vitae (impressionnant !) et publications de Richard Lindzen


On écoutera avec intérêt l'émission Du grain à moudre de Brice Couturier et Julie Clarini du lundi 19 octobre 2009  La science est –elle pervertie par l’obsession de l’évaluation ?


Articles précédents

Réchauffement climatique : une conférence de Vincent Courtillot (brève)

Réchauffement climatique : les certitudes du GIEC se fissurent

CO2 Un mythe planétaire ou L'inanité de la taxe carbone (note de lecture)

Mille fois répété un mensonge n'en devient pas une vérité

Du danger des modèles en sciences

Climatologie politiquement incorrecte

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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 14:07


Pour ceux qui s’intéressent au réchauffement climatique et qui souhaitent écouter d’autres voix que celles du GIEC reprises par Monsieur Hulot et, désormais, par notre classe politique pour une fois étonnamment unanime, je recommande d’écouter la conférence donnée par Vincent Courtillot, le 8 juin 2009, aux journées scientifiques de l’Université de Nantes. Cette conférence s’adressait au grand public. Elle est d’une clarté et d'une pédagogie remarquables.


On peut l’écouter, la visionner et la télécharger sur  "Le réchauffement climatique", conférence de Vincent Courtillot. Durée 51 minutes, version audio : 67,6 MB, version vidéo : 371,9 MB.


Vincent Courtillot commente les diapositives qu’il présente de façon tellement claire que la version audio se suffit à elle-même. Les 51 minutes consacrées à écouter cette conférence ne sont pas du temps perdu.


Vincent Courtillot, géophysicien, est professeur des universités, directeur de l'Institut de physique du globe de Paris et membre de l'Académie des sciences.
Il n'est pas climatologue. Il s'en explique dans sa conférence.

 

Lire aussi

Réchauffement climatique : les certitudes du GIEC se fissurent

CO2 Un mythe planétaire ou L'inanité de la taxe carbone (note de lecture)

Mille fois répété un mensonge n'en devient pas une vérité

Du danger des modèles en sciences

Climatologie politiquement incorrecte


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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 23:11



La troisième conférence sur le climat placée sous l’égide de l'ONU et de l'Organisation Météorologique Mondiale, qui s’est tenue du 31 août au 4 septembre 2009  à Genève, s'est conclue, comme attendu, par la décision de créer un grand service climatologique mondial, chargé de recenser toutes les données sur le climat en provenance de la terre entière.


Des scientifiques du GIEC parmi les plus en vue participaient à cette conférence.


Dans un article intitulé « Le climat mondial pourrait se refroidir et se réchauffer plus tard » le journal New Scientist, qui ne passe pas pour être climato-sceptique, rend compte des débats.


Le chercheur allemand Mojib Latif, de l’Institut des sciences marines de l’Université de Kiel, l’un des modélisateurs du climat reconnu par le GIEC, a déclaré que nous pourrions être proche d’entrer dans "une ou deux décennies de refroidissement climatique". "Les gens diront que le réchauffement climatique disparaît". "Je ne suis pas un des sceptiques du climat".  "Cependant, nous devons nous poser les questions dérangeantes nous-mêmes, sinon d'autres le feront."


Le refroidissement prévu par Mojib Latif résulterait de la variabilité naturelle du climat qui surpasserait le réchauffement anthropique.

Ce refroidissement résulterait des variations cycliques des courants et des températures de l’océan Atlantique nord, connues sous le nom d’Oscillation Nord Atlantique (NAO). Selon Mojib Latif cette même NAO serait responsable du fort réchauffement climatique des trois décennies écoulées. "Mais de combien, nous ne le savons pas" a-t-il déclaré, ainsi que "La NAO est entrée dans une phase froide".

 


James Murphy
, responsable des prévisions climatiques à l’Office météorologique du Royaume-Uni, a manifesté son accord, déclarant : " Les océans sont un facteur décisif de la variabilité décennale".

 




Vicky Pope
, responsable des prévisions climatiques au Hadley Center de l’Office météorologique du Royaume-Uni, a affirmé que les diminutions de la glace dans l’océan Arctique résultaient, en partie, des cycles naturels plutôt que du réchauffement climatique du globe.

 


Tim Stockdale du Centre Européen pour les prévisions à moyen terme à Reading (Royaume-Uni), a pour sa part déclaré "Les erreurs des modèles sont aussi un problème sérieux. Nous avons un long chemin à faire pour les corriger. Elles détériorent nos prévisions."

 

Apparemment les certitudes d’un certain nombre de piliers du GIEC se fissurent. Si un lecteur de ce blog en a été informé par un organe de la presse écrite ou audiovisuelle française grand public, qu'il me le fasse savoir. Je lui garantis une récompense (à la mesure de mes modestes moyens !)

 

Pendant ce temps nos écologistes continuent d’affirmer l’unanimité de la communauté scientifique ! Hum ! Hum ! Tonton, pourquoi tu tousses ? Non, ce n’est pas le H1N1 qui me fait tousser !


Lire aussi

CO2 Un mythe planétaire ou L'inanité de la taxe carbone (note de lecture)

Mille fois répété un mensonge n'en devient pas une vérité

Climatologie politiquement incorrecte

Bibliographie

L'article du New Scientist (en anglais)



 

 

 

 

                           Atlantique nord, Martinique, La Caravelle



 

 

 

   Atlantique nord, Charente-Maritime, Saint-Georges de Didonne


                                                                    Atlantique nord : Algarve, la côte vicentine

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13 septembre 2009 7 13 /09 /septembre /2009 00:06


Le dernier ouvrage de Christian Gérondeau, intitulé CO2 Un Mythe Planétaire, développe une idée absolument originale à propos du réchauffement climatique et des gaz à effet de serre.



Je ne sais si Christian Gérondeau est le seul à avoir eu cette idée, mais jusqu’ici je ne l’ai vue sous aucune autre plume.

Christian Gérondeau n’ignore pas les controverses scientifiques à propos de l’origine humaine du réchauffement climatique mais, dans un premier temps, il prend comme hypothèse d’école de ne pas contester le rôle du gaz carbonique dans l’effet de serre et le réchauffement climatique.



Les trois sortes de combustibles fossiles enfouis dans le sous-sol de la planète, charbon, pétrole et gaz naturel, le sont en quantité limitée. C’est une réalité incontestable.






Cette quantité est destinée à être intégralement extraite et consommée. Si ce n’est pas dans les pays riches, ce le sera dans les pays émergents.







Pour ces pays encore pauvres, les énergies fossiles sont au meilleur marché, les plus rapidement utilisables industriellement et sont donc indispensables à leur développement et à l’amélioration rapide du niveau de vie et de la santé de leur population.




Il y a quelques années la Chine a adopté un programme de construction de centrales électriques thermiques au rythme d’une par semaine pendant vingt ans, de façon à mettre en service une puissance supplémentaire de 52 000 mégawatts chaque année. Les réalisations : 50 000 mégawatts en 2004, 70 000 en 2005, 102 000 en 2006 !


En 1990 la majorité des chinois vivait sans électricité, en 2005, 99% étaient raccordés, même si la puissance installée est souvent modeste.


En Inde, 65 % seulement des habitants sont desservis. Il en reste donc quatre cent millions à raccorder ! Chaque année cinq cent milles femme et enfants y meurent du cancer du poumon engendré par les fumées du foyer de la pièce unique où ils vivent en permanence.




Les centrales thermiques sont les moins coûteuses à construire et les plus vite mises en service.

La Chine, il y a vingt ans ne comptait aucun kilomètre d’autoroute, elle en recense aujourd’hui cinquante mille et en construit cinq mille de plus chaque année. Pékin est en train de boucler sa septième rocade autoroutière alors que Paris n’a toujours pas achevé la seconde, dont les travaux ont commencé il y a quarante ans !


Les combustibles fossiles sont trop précieux pour que l’humanité en laisse une partie inutilisée dans le sous-sol. Pour l’Inde, la Chine et les pays pauvres en général, il ne s’agit pas de question de mode de vie mais de vie ou de mort de leurs habitants. La Chine a déclaré à ce sujet : « Nous n’avons pas le choix. » et l’Inde « Qu’il ne lui était pas possible de s’engager sur un plafond d’émission. »

Christian Gérondeau évalue les réserves de combustibles fossiles et le rythme prévisible de leur consommation, évaluations que l’on peut contester, mais cela ne change rien au principe et pas grand-chose au résultat final. Il en déduit qu’avant cent ans, un peu plus, un peu moins, les réserves auront été intégralement extraites, consommées et rejetées dans l’atmosphère sous forme de CO2. Il évalue qu’au bout du compte la teneur en CO2 de l’atmosphère devrait être un peu plus que doublée.

Si l’on ralentit la consommation de combustibles fossiles dans les pays riches, disons par exemple ceux qui ont signé l’accord de Kyoto, cela ne fera tout au plus que retarder de quelques années l’épuisement des réserves et le moment où la concentration atmosphérique du CO2 atteindra son plafond.




On voit là toute la vanité et l’inanité d’une taxe carbone, prétendument salvatrice (au-delà de tous ses effets économiques et sociaux éminemment critiquables).



Accessoirement, si je puis dire, Christian Gérondeau nous parle des sources d’énergie que les progrès techniques nous permettront de substituer aux énergies fossiles lorsqu’elles seront épuisées (de toute façon qu’on les épuise ou qu’on arrête de les extraire avant de les avoir épuisées, il faudra bien faire appel à des énergies de substitution).

Des perspectives positives sont largement ouvertes (surgénérateurs, bio-combustibles de première ou de seconde génération...).



Christian Gérondeau met aussi en évidence les contradictions internes aux thèses du GIEC.

Par exemple, en quoi des températures inférieures à celles de l’optimum médiéval, époque où les Vikings cultivaient le Groenland et faisaient pousser de la vigne au Labrador, pourraient-elles avoir les conséquences catastrophiques que le GIEC nous prédit ?




En quoi une élévation du niveau de la mer de 30 cm peut elle entraîner des catastrophes ? Dans les zones côtières de faible altitude, en quoi surélever les digues de 30 cm serait-il insurmontable ? Le gouvernement des Maldives a déjà commencé d’entreprendre des travaux dans ce sens.


On peut regretter des répétitions dans le livre de Christian Gérondeau. On peut aussi regretter des digressions sur des points particuliers qui n’ont pas grand-chose à voir avec son sujet, et qui affaiblissent donc son message.

Il me semble que Christian Gérondeau accorde trop de préoccupations humanistes à l’écologisme politique et qu’il n’a pas entrevu les fondements malthusiens et antihumanistes de cette idéologie (que ses tenants en soient eux-mêmes conscients ou non).

Malgré ses défauts, c’est un livre à lire de toute urgence si l’on veut décrypter derrière tous les beaux discours catastrophistes et bien-pensants, le véritable avenir énergétique et climatique de l’humanité.

Bibliographie

 

Christian Gérondeau, CO2 UN MYTHE PLAN
ÉTAIRE, Éd. du Toucan





Christian Gérondeau, CO2 Un mythe planétaire, note de lecture de Guillaume Vuillemay, 1er septembre 2009


                                                                                        Jet non écologiste



                                                                                            Jet écologiste


                                                                    Un scandale écologiste : une digue-autoroute !


                                   Image datant de Mathusalem, avec laquelle les écologiste nous bourrent le mou 
            (campagne récente de WWF, Réseau Action Climat France et die allianz klima, notamment dans Le Monde)




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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 23:50



Dans l’excellente émission Ça vous dérange, d’Éric Lange, diffusée sur France-Inter lundi 6 juillet 2009,
on a pu entendre Noël Mamère affirmer péremptoirement que la quasi unanimité des scientifiques se range derrière les thèses du GIEC à propos du réchauffement climatique, que ceux qui s’y opposent sont ultra-minoritaires et qu’il n’y a plus guère que Claude Allègre pour en faire partie. C’est une affirmation mensongère, sempiternellement répétée par les écologistes, ce qui n’en fait pas pour autant une vérité. Beaucoup de journalistes se contentent de l’enregistrer ou de la répéter sans la vérifier.

 


A l’appui de ce que j'affirme j’avancerai trois exemples.

 

 

Le 6 avril 2006 soixante scientifiques internationaux spécialisés dans des disciplines relatives au climat ont écrit une lettre ouverte au Premier Ministre canadien, Stephen Harper, par laquelle ils lui proposaient que soient organisées « des auditions extensives, impartiales et ouvertes au publics, afin d’examiner les fondements scientifiques des plans du gouvernement fédéral relatifs au changement climatique ». En effet, à leurs yeux « les preuves expérimentales ne soutiennent pas les modèles climatologiques actuels, et il y a donc peu de raisons de faire confiance aux prédictions de ces modèles ». Dans cette lettre ils affirment également : « “Le changement climatique est réel” est une phrase sans signification que les activistes utilisent de manière répétée pour convaincre le public qu’une catastrophe climatique est imminente et que l’humanité en est la cause. Aucune de ces peurs n’est justifiée. Le climat de la planète change en permanence à cause de facteurs naturels et l’impact de l’activité humaine est difficile à séparer de ce “bruit”».  (Traduction française, de Frédéric Wauters :  http://www.institutmolinari.org/editos/20061005.htm ).


 

Dans mon article du 10 mai 2009  Du danger des modèles en sciences je signalais la publication de la version française du Report of the nongovernmental international panel on climat change intitulée C'est la nature, et non l'activité humaine qui détermine le climat. La version anglophone de ce rapport a été publiée le 3 mars 2008 par un panel international de vingt-quatre scientifiques de haut niveau. Ce rapport conteste les thèses du GIEC sur l'origine anthropogénique du réchauffement climatique, en particulier l’utilisation de modèles non vérifiés empiriquement, voire en contradiction avec de nombreux faits empiriques. Les douze premières pages de ce rapport sont accessibles à ceux qui n’ont pas de culture scientifique (traduction en français du rapport).


 

Troisième exemple, le dernier pour ce qui concerne le présent article, mais on pourrait en citer d’autres. En mai 2008 une pétition a été lancée aux États-Unis, s’opposant aux thèses du GIEC. Fin 2008 cette pétition avait déjà reçu plus de trente mille signatures de scientifiques américains, ayant au minimum le Bachelor of Science, diplôme universitaire équivalent à un bac + 4 français, exclusivement dans les sciences de la nature, dont 9000 PhD, docteurs en sciences (bac + 7 français). Le texte anglais de cette pétition est reproduit ci-dessous (dossier complet de la pétition, en anglais).


 

Ma conclusion : on ne peut vraiment pas dire que Claude Allègre soit un vieux fou solitaire.

Voir aussi mon article : Climatologie politiquement incorrecte


 

Texte de la pétition de mai 2008 signée par plus de 30 000 scientifiques américains

  We urge the United States government to reject the global warming agreement that was written in Kyoto, Japan in December, 1997, and any other similar proposals. The proposed limits on greenhouse gases would harm the environment, hinder the advance of science and technology, and damage the health and welfare of mankind.

  There is no convincing scientific evidence that human release of Carbon dioxide, methane, or other greenhouse gases in causing or will, in the foreseeable future, cause catastrophic heating of the Earth's atmosphere and disruption of the Earth's climate. Moreover, there is substantial scientific evidence that increases in atmospheric carbon dioxide produce many beneficial effects upon the natural plant and animal environments of the Earth.



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22 juillet 2009 3 22 /07 /juillet /2009 23:23


 

Au début de l’année 2008, un reportage publié dans le journal Le Monde nous apprend que, grâce à son nouveau parc de cinq éoliennes, la commune de Saint-André-Farivillers, dans l’Oise, touchera chaque année une taxe professionnelle de presque 40 000 euros. Le maire de la commune se félicite, on s’en doute, de cette ressource fiscale supplémentaire.



L’article du Monde confirme ce que Christian Gérondeau nous apprend dans son livre Écologie, la grande arnaque : l'électricité éolienne est une des plus coûteuses à produire et sa rentabilité est assurée par une taxe prélevée lors de la facturation aux abonnés de leur consommation d’électricité.



Christian Gérondeau nous apprend aussi que les éoliennes ne fonctionnent qu’une partie du temps, quand il y a suffisamment de vent mais qu’il n’y en a pas trop, moments qui ont plutôt tendance à ne pas coïncider avec les périodes de pointe de la consommation.





En outre les brusques variations de la production éolienne nécessitent de mettre en service des équipements permettant une montée en puissance rapide de la production. Ceci ne peut être assuré par les centrales nucléaires dont la montée en puissance est lente, mais seulement par des centrales thermiques. Selon Christian Gérondeau, la mise en place d’un mégawatt éolien nécessite de mettre en place une puissance équivalente en électricité d’origine thermique, émettrice de gaz carbonique à effet de serre.


S’appuyant sur une étude produite par une association qui s’oppose aux éoliennes au nom de la qualité de l’environnement des riverains ‒ laquelle étude, sur des bases purement statistiques, met en doute les économies de gaz à effet de serre engendrées par les éoliennes, sans pour autant le démontrer ‒ le journaliste du Monde enquête sur cette question.


Il interroge donc les professionnels du secteur énergétique.


Réseau de transport d'électricité (RTE) observe dans son Bilan prévisionnel 2007 que les "excursions de puissance à satisfaire par les équipements thermiques" sont accrues "de manière de plus en plus conséquente quand le parc éolien s'étoffe". Pour sa part, le directeur du Centre de liaison des énergies renouvelables (lobby pro-éolien) déclare : "Il est sûr que, si l'on ne fait pas d'effort d'économies d'énergie, l'éolien ne sert à rien". Le responsable chargé des énergies renouvelables à l'Agence de la maîtrise de l'énergie répond quant à lui : "La première chose à faire est de réduire les consommations, mais personne ne le fait."






En somme, les partisans de l’énergie éolienne nous disent que le développement de la production éolienne d'électricité ne contribue à diminuer les émissions de CO2 que si on diminue la consommation d'électricité.

 





Je ne sais pas dans quelle catégorie de figure logique Aristote aurait rangé un tel raisonnement mais, à mon sens, il ne répond ni aux exigences du principe de non contradiction, ni à celles du tiers exclu. En somme c'est une figure de rhétorique malhonnête, autrement dit un sophisme. 

 



Conclusion

 

Ce sont les consommateurs français d'électricité qui payent à travers une taxe spéciale le surcoût de l'électricité éolienne, ce qui permet aux industriels de l’éolien de gagner de l’argent et à des élus locaux de se faire réélire grâce à des taxes professionnelles juteuses. Tout ça au nom de la lutte contre le réchauffement climatique. Les citoyens français sont vraiment bonnes poires (pour rester poli).

 

Bibliographie




Christian Gérondeau, Écologie, la grande arnaque, Éd. Albin Michel


 



Hervé Kempf, Plus d'éoliennes, pas moins de CO2, Le Monde, 15 février 2008 : http://environnementdurable.net/documents/html/lemonde140208.htm

Site de la Fédération environnement durable : http://environnementdurable.net/






































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7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 00:06

 

Il y a les climatologues du GIEC. Il y en a d’autres.
 

Il y a d’éminents scientifiques, qu’on ne voit pas à la télé, qui pensent que l’activité éruptive du soleil est un facteur clé des variations climatiques.

 

Les éruptions solaires induisent des orages magnétiques terrestres qui dévient les rayons cosmiques, venus des galaxies et du fond de l'univers, de leur trajectoire en direction de la surface de notre planète . 




Lorsque les éruptions solaires sont brutales, les orages magnétiques terrestres sont intenses et l’ionisation des molécules de notre atmosphère diminue en proportion de la baisse des rayons cosmiques qui l’atteignent.

 




Or, ceci influence la couverture nuageuse de basse altitude de la terre, donc son ensoleillement et sa température. En effet, les électrons, arrachés par l'effet ionisant  des rayons cosmiques aux molécules composant notre atmosphère, participent à la création de petits noyaux de condensation de la vapeur d’eau. Ces noyaux se rassemblent et forment des gouttelettes d'eau. Ces gouttelettes d'eau forment les nuages.

 

En résumé :

 



- forte activité éruptive du soleil = déviation des rayons cosmiques qui, de ce fait, atteignent en moins grand nombre les basses couches de l’atmosphère, la formation de nuages faiblit.

 









- faible activité éruptive du soleil = les rayons cosmiques atteignent en grand nombre les basses couches de l’atmosphère, la formation de nuages augmente.




 



Le soleil connaît des cycles au cours desquels son activité éruptive s'accroît, passe par un maximum puis diminue, jusqu’au début du cycle suivant. Ces cycles ont une durée moyenne de onze ans. Plus la durée du cycle est longue, plus l’activité éruptive moyenne est faible, et réciproquement.

 

Le cycle solaire que les spécialistes désignent par le numéro 23 a été faible. Les températures de la période correspondante ont, avec un décalage de quelques années, connu un tassement. Ce cycle s'est terminé au début de l'année 2008. Certains spécialistes de l’activité solaire prédisent que le cycle 24 sera particulièrement faible ainsi que les deux suivants.



 

En somme, une perspective de plus de  trente-trois ans de climat en net rafraîchissement. Moi qui faisais confiance aux experts du GIEC et espérais ainsi passer une retraite heureuse sous un climat tempéré, mes vieux os risquent d’avoir à subir les frimas pour plus de trois décennies. Autant dire jusqu'à ce que la camarde me mène à ma dernière demeure. Je garde cependant l’espoir que nos enfants connaîtront une retraite plus ensoleillée.



 



Le seul coup de chance ‒ du genre gros lot au loto ‒ que je puisse espérer, serait qu'après ce petit âge glaciaire le réchauffement climatique qui suivra me permette de survivre jusqu'aux environs de 110 ans. Je pourrais alors en bénéficier pendant quinze à vingt ans !








Bibliographie

 

http://www.pensee-unique.fr/index.html

http://climat-sceptique.over-blog.com/

Résumé et conclusion du rapport C'est la nature, et non l'activité humaine, qui détermine le climat : http://www.objectifliberte.fr/2008/07/le-rapport-du-n.html

 
Sur les modèles en climatologie, voir aussi mon article :
Du danger des modèles en sciences

Yves Lenoir, Climat de panique, Éd. Favre

Christian Gérondeau, Écologie, la grande arnaque, Éd. Albin Michel

Rémy Prud'homme, Dioxyde de carbone : raison garder, article publié dans le N°125, printemps 2009, de la revue commentaire


 

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30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 08:25

       


Aujourd’hui, 25 avril de l’an de grâce 2009, le
Ventoux s’enorgueillit encore de son froid diadème hivernal. Que ne s’appelle-t-il le Blantoujours ?

Cet hiver qui n’en voulait pas finir et ce printemps qui ne veut pas venir, quelle tristesse !

Ah ! Dieu ! Que sont mes saisons d’antan devenues ?

À jamais disparus, la douceur angevine et le soleil de Provence ?

Ces vacances des temps bénis où les divins gaz à effet de serre nous dispensaient leurs bienfaisantes vertus, ces merveilleuses vacances, qui nous les rendra ?

Monsieur Tati, ami parti pour d’éternelles vacances, vite, reviens nous, avec ta pipe et ton antique bicyclette ; tu nous manques !

Monsieur Lahuri, oui, toi, l’autre, celui à l’ U.L.M. et au quatre-quatre, lâche-nous un peu les basques avec tes assommantes leçons de morale : d’Alceste elles sont dignes.

Monsieur Oho, vide ta dernière dive bouteille et, vite, laisse-nous en paix, va-t-en seul en terre, cacher ta vilaine cirrhose qui se pointe.

Lorenzo della Villa Urbana, pauper commilito Christi Templique Salomonici 

 

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  • : Le blog de Laurent Berthod
  • : Les idées d'un blogueur politiquement incorrect. Comment pourrait-il en être autrement, je suis un vieil humaniste kantien et qui dit kantien, dit con et réac !!! Histoire des idées, épistémologie, progrès technique, agriculture intensive, distinction homme/animal, réchauffement climatique, religion et science, etc. : ce blog n’épargne aucune des bienpensances de notre monde postmoderne idéologiquement formaté par l’émotion médiatique.
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