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29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 18:13



Tous les samedis, de la mi-novembre au début mars, se tient à Richerenches un marché aux truffes.

C’est un marché dit « de production », où se rencontrent producteurs d’un côté, négociants ou courtiers de l’autre.



Trente courtiers référencés y achètent leurs truffes aux producteurs qui viennent de l’Enclave des Papes, du sud de la Drôme et même quelquefois des versants du Ventoux.



C’est le plus gros marché de production d’Europe, parait-il. La moitié de la production française se vendrait sur le marché de Richerenches. Les statistiques concernant la truffe étant assez aléatoires, je ne puis garantir cette information.

Le premier marché de la saison se tient le jour où le ban des truffes est prononcé. Cette année ce fut le 21 novembre.



Le marché de gros se tient sur le cours du Mistral.







Un marché de détail consacré aux produits de bouche se tient avenue de la Rabasse.

 





Affluence sur le cours du Mistral.







Les transactions se font « au cul des voitures ».

 






Le conditionnement pour l’expédition ! 
 








La balance électronique.













La pesée au peson !

 











La négociation.









Chez les négociants et les courtiers, c’est comme chez les paysans ou les artisans :



il y a ceux qui sont à l’aise,







et ceux qui débutent.









Pendant le marché, les rues du village sont encore plus tranquilles que d’habitude.


 


Au marché de détail, avenue de la Rabasse, il y a de tout.




La truffe vendue au particulier.







Les plants de chênes truffiers pour les planteurs.



 





De la jolie
brocante.









Les légumes du maraîcher.

 







Les escargots de l’Enclave.







Des fleurs pour égayer l’hiver.


 






Ça y est, c’est fini !








Les huîtres de Bouzigues, compte tenu de l’affluence de la clientèle, n’ont pu être photographiées qu’à la maison.









Après l’effort, le réconfort : huîtres et brouillade aux truffes ! Mmmmm !







 


 

 

 

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commentaires

A
<br /> Et j'en profite aussi pour poser une question, je ne sais pas si vous avez des éléments de réponse...<br /> <br /> Il y a un siècle, la production annuelle de truffes en France était de plus de 1 000 tonnes.<br /> <br /> Aujourd'hui, elle est à peine de 30 à 50 tonnes.<br /> <br /> Des explications ?<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> De 1974 à 1979 je me suis occupé, profesionnellement parlant, des subventions du Forma à la plantation de truffières. C'était il y a entre trente et trente cinq ans. Ma mémoire peut donc me<br /> trahir.<br /> <br /> Je me souviens d'un chiffre avancé de 1800 tonnes par an au XIXème siècle, mais je me méfie beaucoup des statistiques concernant la truffe, d'autant plus lorsqu'elles portent sur<br /> un passé si lointain. On peut se poser la question de savoir si ces 1800 tonnes concernaient exclusivement melanosporum ou toutes les espèces de truffes récoltées en France, notamment brumale et<br /> aestivum, qui ont certes leurs qualités, indubitables, mais n'ont pas le parfum si spécifique et inimitable de melanosporum.<br /> <br /> Une rumeur, exacte ou non, veut que la première guerre mondiale ait été un facteur de déclin brutal de la collecte de truffes. Les trufficulteurs ou les cueilleurs de truffes sauvages<br /> transmettaient leurs secrets à leurs héritiers sur leur lit de mort. Pendant la guerre, les obus et la mitraille auraient emporté ces secrets au fond des tranchées et des trous d'obus. Plus<br /> récemment il y aurait eu aussi la perte d'intérêt pour les fagots et le bois de chauffage, engendrée par la modernisation des moyens de chauffage des habitations.<br /> <br /> Quarante tonnes, c'est bien la statistique qui court, concernant en principe la seule melanosporum. Lorsque je m'occupais de ce secteur on parlait d'une récolte française variant de 80<br /> à 120 tonnes selon les années.<br /> <br /> C'est une des rares diminutions de la biodiversité qui m'inquiète !<br /> <br /> Bien à vous.<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> Voici l'occasion de préciser que le truffe noire, que l'on appelle souvent "truffe du Périgord" n'a rien de périgourdine, puisque les départements du Sud Est de la France (Drôme, Vaucluse, Vard,<br /> Alpes de Haute Provence) assurent les 3/4 de la production française<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> Comme c'est sympa de nous présenter un marché authentiquement "bio"!<br /> Je me permets d'ajouter que la truffe est le paradigme de la production "bio". Son prix garantit cette place de N°1.<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> Détrompez-vous ! Il y a sur le marché de détail de Richerenches un producteur qui vend des truffes certifiées "bio". C'est donc que les autres ne doivent pas l'être ! Je ne connais pas le cahier<br /> des charges de la truffe "bio", mais je suppose qu'il interdit des pratiques comme l'irrigation ou l'utilisation de plants mycorhizés de l'INRA. Une bien belle invention pourtant, dont j'ai<br /> encouragé la plantation, dans ma jeunesse. Ces plants ont depuis répondu aux espoirs qu'on avait mis en eux et qui n'avaient encore pu être vérifiés sur le terrain "en vraie grandeur".<br /> Une des choses de ma vie professionnelle que je ne regrette pas et dont je n'ai aucun remord, même plutôt de la fierté, n'en déplaise aux militants du "bio" !<br /> <br /> Bien à vous.<br /> <br /> <br /> <br />

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