Les idées d'un blogueur politiquement incorrect. Comment pourrait-il en être autrement, je suis un vieil humaniste kantien et qui dit kantien, dit con et réac !!! Histoire des idées, épistémologie, progrès technique, agriculture intensive, distinction homme/animal, réchauffement climatique, religion et science, etc. : ce blog n’épargne aucune des bienpensances de notre monde postmoderne idéologiquement formaté par l’émotion médiatique.
Richard Lindzen est titulaire de la chaire de météorologie au prestigieux Massachuchetts Institute of Technology (MIT). Il est membre de l’académie nationale des sciences, titulaire d'un grand nombre de prix et de récompenses académiques. Ses recherches portent sur les grandes questions de la climatologie actuelle auxquelles il a apporté une contribution majeure dans plusieurs domaines. Son Curriculum vitae et la liste de ses publications sont impressionnants.
Un article de vulgarisation de sa plume a récemment été mis en ligne .
J’en donne ici un résumé. Je n’aborde que la partie exposant les arguments scientifiques. Les considérations idéologiques, contrairement à ce qu’a dit un commentateur de ce blog, ne concernent pas un quart de l’article.

Richard Lindzen déroule une série d’arguments à l’appui de sa thèse sur le climat. Le plus récent résulte d’un article qu’il a publié en 2009 avec Choi, interprétant les données satellites recueillies dans le cadre du programme ERBE (Earth Radiation Budget Experiment, Expérience sur le budget radiatif de la Terre) (Barkstrom, 1984, Wong et al., 2006).

Le climat change perpétuellement. Il y a eu l’alternance des ères glaciaires et des interglaciaires. Il y a eu des périodes qui semblent avoir été plus chaudes qu’aujourd’hui avec des niveaux de CO2 plus faibles qu’aujourd’hui.

Plus récemment il y a eu l’optimum climatique médiéval et le petit âge glaciaire. Durant la petite période glaciaire, les glaciers alpins s’étendirent au grand dam des habitants des villages ensevelis, alors que depuis le début du dix-neuvième siècle, ces glaciers reculent.
Aletsch, le plus grand glacier d'Europe
La Terre n’est jamais réellement en équilibre. Les mouvements thermiques au sein des océans, où la chaleur est transférée entre les couches profondes et la surface, causent des variations sur des échelles temporelles pouvant aller de quelques années à des siècles. Les travaux les plus récents suggèrent que cette variabilité est suffisante pour expliquer l’ensemble des changements climatiques observés depuis le dix-neuvième siècle.
Mais ce qui s’oppose à l’assertion que l’homme est la cause de ces changements usuels de température, c’est surtout le fait que le réchauffement causé par l’effet de serre possède sa propre signature : le réchauffement de la surface devrait être accompagné d’un réchauffement sous les tropiques à une altitude approximative de neuf kilomètres qui soit 2,5 fois plus élevé qu’en surface. Or, les mesures montrent que le réchauffement n’y est que d’environ trois quarts de ce qui est observé en surface, ce qui implique que tout au plus un tiers environ du réchauffement en surface pourrait être lié à l’effet de serre ; il est probable que même ce réchauffement infime ne soit pas dû dans sa totalité à l’activité humaine.
Par conséquent, l’ensemble des modèles prédisant un réchauffement planétaire important surestiment très largement le phénomène.
L’exagération des modèles quant à la sensibilité du climat au CO2 apparaît sans équivoque si l’on tient compte du rôle fondamental des rétroactions. L’augmentation de CO2 à elle seule ne contribue que modestement au réchauffement.
Les prédictions d’un réchauffement plus élevé des modèles climatiques sont dues au fait qu’ils supposent que les substances à effet de serre les plus importantes, comme la vapeur d’eau et les nuages, amplifient les variations dues au CO2. On appelle cela une rétroaction positive.

Or, les observations par satellite de la radiation de la Terre nous permettent de déterminer le signe de la rétroaction. Il s’avère que les données satellite recueillies dans le cadre du programme ERBE (Earth Radiation Budget Experiment, Expérience sur le budget radiatif de la Terre) montrent une forte rétroaction négative – réduisant sensiblement l’effet du CO2 en parfaite contradiction avec les modèles.
À en croire le Groupe intergouvernemental d'experts sur le changement climatique des Nations Unies (Giec), l’effet de serre provenant des gaz à effet de serre d’origine humaine atteindrait déjà 86% de ce que l’on pourrait attendre d’un doublement du CO2. Les prédictions alarmistes dépendent de modèles qui prévoient que la sensibilité du climat à un doublement du CO2 est supérieure à deux degrés Celsius. Or, si c’était exact, nous aurions dû logiquement observer un réchauffement beaucoup plus important que cela n’a été le cas jusqu’ici, et ceci même en supposant que le réchauffement observé ait été causé entièrement par l’homme.
Cette contradiction est aggravée par le fait qu’il n’y a pas eu de réchauffement global net statistiquement significatif ces 14 dernières années. Les alarmistes répondent que certaines des années les plus chaudes jamais observées ont eu lieu durant la dernière décennie. Étant donné que nous nous trouvons effectivement dans une période relativement chaude, cela ne saurait surprendre. Cela ne permet pas, néanmoins, de tirer des conclusions sur les tendances futures.
Les quelques observations résumées dans cet article indiquent que le réchauffement de cause anthropique a été lourdement exagéré par le passé. L’alarmisme à propos du réchauffement causé par l’homme en est d’autant moins justifié.
Source :
L’article de Richard Lindzen : Résister à l'hystérie sur le climat
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