Depuis le début de la conférence de Copenhague, le plus souvent je zappe les dix premières minutes des bulletins d’information radio ou télé, en espérant que passé ce délai on sera passé à un autre sujet. Aussi, de crainte de lasser de la même façon les visiteurs de ce blog, ai-je hésité à faire un troisième article successif consacré au réchauffement climatique.
Mais finalement je me suis dit que ce que je mets en ligne se distingue quelque peu de ce que l’on entend tous les jours, voire toutes les heures. En outre, ma revue de presse d’aujourd’hui sera consacrée pour l’essentiel à des documents vidéo.
Et pour immédiatement me contredire, je commence par l’article écrit de Régis Soubrouillard, publié dans Marianne, intitulé Climategate : pourquoi les médias français gardent le silence.
Cet article est dans la ligne de celui de Claude Weill que j’ai déjà signalé. Il est un des rares articles de la presse écrite française qui soulèvent le couvercle mis sur la marmite du climategate. Régis Soubrouillard n’est vraiment pas gentil du tout avec son confrère du Monde Stéphane Foucart. A mon avis, c’est à juste titre, mais cela sent quand même un peu la jubilation du règlement de compte entre “chers confrères”.
L’émission web de France-Info, Parlons net, donne la parole à Vincent Courtillot (50’ 49’’ - 159 600 Ko). Version audio (23 824Ko seulement).
Vincent Courtillot est l’invité de Nicolas Demorand dans Le sept-dix de France-Inter .(09’ 06’’- 55 674 Ko).
Sur Radio Classique, Guillaume Durand interroge Christian Gérondeau. Celui-ci confirme la volonté politique de la Chine, dont il nous avait déjà parlé dans son livre CO2 un mythe planétaire (4’ 41’’ - 28 623 Ko).
À Bibliothèque Médicis, l’émission animée par Jean-Pierre Elkabbach (les anciens se souviendront avec l’émotion liée aux souvenirs de jeunesse du « Taisez-vous Elkabach ! » de Georges Marchais) met face à face des partisans du réchauffement anthropique et des opposants. (59’ 42’’ - 179 689 Ko).
Dans l’émission Ligne Jaune du site Arrêt sur image, présenté par Guy Birenbaum, parmi les invités du talk-show, il y a le journaliste de Libération, Sylvestre Huet. Dans son CV Monsieur Huet dit lui-même qu’il a une formation d’historien. Jusqu’à quel niveau ? il ne le dit pas. Il est "journaliste scientifique" depuis1986.
Dans son blog de Libération il commente des articles pour la plupart publiés dans des revues à comité de lecture. Il les approuve ou les réfute, alors qu’il n’a aucune compétence pour ce faire. Lui, qui n’a aucune formation scientifique, s’est cru autorisé à traiter la procédure de publication d’un article de Vincent Courtillot dans une revue à comité de lecture de “vérolée”. Avec Stéphane Foucart du Monde, il est de ces quelques journalistes qui ont monté en cabale contre Courtillot la controverse entre scientifiques à propos dudit article de ce dernier.
Dans cette émission, à chaque idée de ses interlocuteurs qu’il réfute il oppose, en les brandissant, un article ou une courbe comme étant la vérité, comme si la vérité était une et qu’elle tenait dans un unique article, même publié dans une revue à comité de lecture, oubliant en outre que c’est justement sur la validité de la courbe ou des idées exprimées dans l’article que ses deux contradicteurs émettent ou rapportent des doutes.
Un numéro de partisan sectaire, sûr de soi. Pour ceux qui n’ont pas trop de temps à consacrer aux mauvaises façons d’exercer le métier de journaliste, c’est un peu long. Pour les autres, c’est exemplaire et ça vaut donc le coup d’y jeter un coup d’œil. (1 h 02’ - 379 774 Ko).
Enfin, pour rigoler franchement, une parodie du climategate, qui n'a rien de scientifique. Des scènes du film La chute, dont les dialogues originaux en allemand sont détournés par les sous-titres français, écrits pour la cause ! Hilarant ! Sérieux s'abstenir ! (3' 49 '' - 12 333 Ko).
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"Taisez-vous, Elkabbach !"