Ceux qui fréquentent un peu mon blog connaissent la sévérité avec laquelle je juge le journalisme à la française.
Dans De la Démocratie en Amérique, déjà, Alexis de Tocqueville repérait que la liberté de la presse, qui ne peut exister sans concurrence entre les titres, conduisait ceux-ci à rechercher le sensationnel, à exacerber ce faisant les passions plutôt qu'à faire appel à la raison. Il jugeait néanmoins que ce défaut inéluctable ne devait pas conduire à remettre en cause la liberté de la presse, sans laquelle la démocratie ne peut être.
Le journalisme à la française présente donc ce défaut, comme dans tous les pays où la liberté de la presse existe.
Mais il a aussi une spécificité bien nationale : plutôt que de chercher honnêtement la vérité, le journalisme à la française est certain de la détenir et estime devoir la faire partager à ses lecteurs.
C'est en pensant au journalisme à la française que j'ai écrit : Les journalistes ne sont pas des journalistes, ce sont des militants. Les journaux ne sont pas des journaux, ce sont des tracts.
Juste une illustration en image du militantisme de la presse française.
Il y a quelques temps Villepin rend sa carte de l'UMP. L'article qui en rend compte dans deux journaux très français est illustré par une photo de Dominique de Villepin.
L'une est flatteuse.
L'autre est dévalorisante.
On perçoit d'instinct quel titre est antisarkozyste et lequel est sarkozyste !
CQFD
Baudouin de Menten 08/03/2011 09:04
iris 08/03/2011 00:18
Laurent Berthod 08/03/2011 00:43
Cultilandes 07/03/2011 20:44
Laurent Berthod 07/03/2011 20:56
Marie-Christine Chambon 07/03/2011 14:08
Sceptique 07/03/2011 10:39