Le 29 juillet 2009, un cheval mourrait sur la plage de Saint-Michel-en-Grève, enfoncé jusqu'à l'encolure dans une vasière, près d'une rivière recouverte d'algues vertes en décomposition. Cet accident avait fait grand bruit dans les media, les algues vertes accusées et les agriculteurs bretons une fois de plus stigmatisés, pour ne pas dire diabolisés et désignés à la vindicte populaire.
Trois ans plus tard, jour pour jour, le 29 juin 2012, le tribunal administratif de Rennes a débouté le propriétaire du cheval de sa demande d’indemnisation par l’État, demande introduite au motif de l’inaction de ce dernier dans la lutte contre les algues vertes.
Le tribunal a estimé que le cavalier n'aurait pas dû se trouver avec son cheval dans un secteur interdit d'accès aux chevaux par arrêté municipal dûment affiché.
Concernant les algues vertes, le tribunal a jugé que le gaz qui a causé la mort du cheval n'a pas été identifié et qu’il ne résulte d'aucune des pièces versées au dossier que « l'endroit de la chute du cheval, qui est une vasière, comportait des algues vertes en décomposition en quantité et en état de putréfaction suffisants pour provoquer à elles seules l'intoxication mortelle du cheval ».
Par ailleurs « le tribunal ne peut que constater que le décès rapide du cheval est dû, en premier lieu, à sa chute et à son immobilisation dans un trou de vase » et affirme qu'aucune preuve du lien entre les algues vertes et la mort du cheval n'a été apportée.
Pour sa part, le rapporteur public avait estimé que c'est la vase produisant le gaz toxique émanant couramment des vasières, le sulfure d'hydrogène (H2S), qui avait provoqué la mort du cheval.
Ces informations ont été relayées par la presse régionale et professionnelle.
Si l’un de mes lecteurs les a lues dans la presse nationale ou les a entendues sur une radio ou télé d’une grande chaîne, qu’il me le signale, je lui offre le champagne.
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