La biologie nous indique des différences très importantes entre l’homme et les primates, qui sont les animaux les plus proches de lui.
L'homme moderne se distingue des autres mammifères et des autres primates par un retard dans le développement de la taille du cerveau.
L'homme naît avec un cerveau très immature. A la naissance le cerveau humain représente à peine 25 % de sa taille adulte. Il n’atteint 80 % de sa taille adulte qu’à l’âge de quatre ans.
Sa croissance se poursuit au moins jusqu’à l’âge de 10 ans. C’est durant cette longue période que l'enfant, interagissant avec le monde extérieur, acquiert des capacités cognitives complexes, notamment le langage.
Les autres primates présentent un modèle très différent de développement cérébral.
Chez le chimpanzé, le volume du cerveau représente déjà à la naissance la moitié de celui de l'adulte et sa croissance est pratiquement terminée en deux ans.
La différence de patrimoine génétique entre l’homme et le chimpanzé, qui ne porte pourtant que sur 1,6 % des gènes, a donc des conséquences très importantes, en termes de développement cérébral, mental et comportemental (Cf. l'article L'homme, l'animal, l'éthologie). Je recommanderai donc de se méfier des argumentaires qui s’appuient sur la faiblesse des différences génétiques pour inférer des conclusions morales ou juridiques tendant à assimiler les grands singes aux hommes.
Les développements modernes de l’éthologie et de la biologie, nous confirment ce qu’a dit le philosophe René Descartes au XVIIe siècle :
- Contrairement aux animaux, l’homme est doué de la parole et de la raison.
- Les animaux ne font qu’obéir à leur nature ‒ aujourd’hui on dirait « instinct » plutôt que nature.
- Seul l’homme dispose du libre-arbitre.
Ces différences sont essentielles par un certain nombre de leurs conséquences. Elles n’empêchent pas, bien au contraire, de ressentir des émotions, pour certains d’entre nous très fortes, dans les rapports que nous nouons avec les animaux. J’y reviendrai.
Bibliographie
René Descartes, Discours de la méthode, Cinquième partie
L'homme, l'animal, l'éthologie
L’homme, l’animal, les Lumières
Requiem pour les animaux abattus
L'élevage, l'abattoir et la Shoah
Universelle humanité
Guillaumet