Les idées d'un blogueur politiquement incorrect. Comment pourrait-il en être autrement, je suis un vieil humaniste kantien et qui dit kantien, dit con et réac !!! Histoire des idées, épistémologie, progrès technique, agriculture intensive, distinction homme/animal, réchauffement climatique, religion et science, etc. : ce blog n’épargne aucune des bienpensances de notre monde postmoderne idéologiquement formaté par l’émotion médiatique.
Après la chute de son avion, le pilote Guillaumet marcha cinq jours et quatre nuits dans les Andes, dans le froid de l’hiver en haute montagne et dans la tempête de neige.
Lorsqu’il retrouva ses camarades de l'Aéropostale, la première chose qu’il dit à Saint-Exupéry fut : « Ce que j’ai fait, je te le jure, jamais aucune bête ne l’aurait fait. » Ce qui est en cause dans cette déclaration, ce n’est pas l’endurance mais la volonté et le courage. Guillaumet raconte qu’il se serait bien laissé aller à mourir, pour mettre fin à ses souffrances et s’en aller dans le doux engourdissement du froid. Ce qui l’a conduit à ne pas renoncer, c’est l’idée de ses proches, de leur espoir et de leurs difficultés si l’on ne retrouvait pas son corps.
Dans la neige […] on perd tout instinct de conservation. Après deux, trois, quatre jours de marche, on ne souhaite plus que le sommeil. Je le souhaitais. Mais je me disais : « Ma femme, si elle croit que je vis, croit que je marche. Les camarades croient que je marche. Ils ont tous confiance en moi. Et je suis un salaud si je ne marche pas. »
Et plus tard, alors qu’il est près d’abandonner la lutte :
« Je pensais à ma femme. La police d’assurance lui épargnerait la misère. Oui, mais l’assu-rance… » […] Dans le cas d’une disparition, la mort légale est différées de quatre années. […] Tu savais […] qu’un rocher émergeait à cinquante mètres devant toi : « J’ai pensé : « Si je me relève, je pourrai peut-être l’atteindre. Et si je cale mon corps contre la pierre, l’été venu on le retrouvera. » Une fois debout, tu marchas deux nuits et trois jours.